Fête du travail : message sur l'équité salariale

Fête du travail : message sur l'équité salariale

Message pour la Fête du travail Par Louise Guerrette-Winchester Présidente de La Coalition pour l'équité salariale La Fête du travail est l’occasion idéale pour souligner l’immense travail accompli bénévolement par nos membres afin d’obtenir une loi sur l’équité salariale au Nouveau-Brunswick. Nos 40 organismes membres et plus de 300 membres individuels continuent de croire qu’un jour prochain, toutes les néo-brunswickoises recevront enfin un salaire égal pour un travail de valeur. Je suis convaincue que leurs efforts porteront fruit. D’ailleurs, la Fête du travail est aussi l’occasion idéale pour faire le point sur l’évolution du dossier de l’équité salariale, un dossier cher aux travailleuses du Nouveau-Brunswick. Je me réjouis de voir que l’année 2003-2004 s’est avérée une année fructueuse en ce qui concerne l’équité salariale. Le 5 décembre 2003, la Table ronde sur l’écart salarial de la Ministre Margaret Ann Blaney a déposé son rapport. Ce dernier confirme que le travail traditionnel des femmes n’est pas payé à sa juste valeur au Nouveau-Brunswick. Il rappelle que l’équité salariale est un droit de la personne reconnu au niveau international. Il souligne également que l’équité salariale, ainsi que d’autres mesures visant à réduire l’écart salarial entre hommes et femmes, représente des avantages pour les employeurs du Nouveau-Brunswick, notamment en ce qui a trait à la productivité et à la rétention des employées. Finalement, il affirme que l’équité salariale permettra de rencontrer un certain nombre des objectifs du Plan de prospérité du gouvernement quant au taux d’emploi et à la productivité économique. Le 8 mars 2004, la Coalition pour l'équité salariale a complété un projet de loi sur l’équité salariale en accord avec six principes : i) une loi proactive, ii) une loi inclusive - qui s’appliquent à toutes les employées, iii) une loi qui assure le maintien à long terme de l’équité salariale, iv) une loi qui assure la participation des employés aux travaux de l’équité salariale, v) une loi mise en œuvre par une organisation indépendante, et vi) une loi qui prévoit une période de préparation de deux ans. Le 15 mai 2004, les membres de la Coalition ont endossé unanimement ce projet de loi. Le 25 juin 2004, le projet de loi proposé par la Coalition pour l'équité salariale a été présenté à l’Assemblée législative par Elizabeth Weir, chef du Nouveau Parti Démocratique. Le 29 juin 2004, le projet de loi a été envoyé au Comité de modification des lois. Au niveau fédéral aussi, l’équité salariale a capté l’attention en 2003-2004. En effet, le 5 mai 2004, après trois ans de travail, le Groupe de travail sur l’équité salariale a soumis son rapport au ministre de la Justice, Irwin Cotler, et à la ministre du Travail, Claudette Bradshaw. Il recommande l’adoption d’une législation proactive distincte qui exigera de tous les employeurs soumis aux normes fédérales la mise en place de programmes d’équité salariale, de calendriers d’application ainsi que de mécanismes efficaces de surveillance et d’application. En fait, les recommandations du Groupe de travail au niveau fédéral concordent avec les demandes de la Coalition pour l'équité salariale au niveau provincial. Maintenant le gouvernement fédéral doit décider comment il assurera l’équité salariale chez les employeurs soumis aux normes fédérales. L’année 2004-2005 sera cruciale pour l’équité salariale. À l’heure actuelle, les femmes du Nouveau-Brunswick gagnent seulement 82¢ pour chaque 1$ que les hommes gagnent (Statistique Canada 2003). Il est estimé qu’environ la moitié de cet écart est attribuable à l’iniquité salariale. Au cours d’une vie, une femme qui travaille à temps plein aura accumulé un manque à gagner d’environ 80 000$, à cause de la discrimination salariale. C’est pourquoi, la Coalition pour l’équité salariale suivra attentivement les travaux du Comité de modification des lois. Il faudra bien que les politiciens de notre province reconnaissent que l’équité salariale est un droit de la personne et n’est donc pas négotiable. Il faudra que le gouvernement agisse et adopte enfin une loi couvrant les secteurs public et privé, ce qui d’ailleurs permettra de mieux atteindre les objectifs du Plan de prospérité économique. Il faudra également que les employeurs comprennent que l’équité salariale, si elle apporte des coûts supplémentaires, comporte aussi des avantages réels. --- 30 --- La Coalition pour l’équité salariale est un regroupement de personnes et d’organismes du Nouveau-Brunswick qui, par ses démarches et ses revendications, demande au gouvernement provincial de légiférer afin d’assurer l’équité salariale dans les secteurs public et privé. L’équité salariale est un salaire égal pour un travail de valeur égale ou comparable. Le projet de loi de la Coalition est disponible sur le site Internet http://www.equite-equity.com sous la rubrique Quoi de neuf? Pour plus d’information veuillez communiquer avec : Louise Guerette Winchester (506) 735-3346 Présidente, Coalition pour l’équité salariale Johanne Perron (506) 855-0002 (lundi, 6 sept.: 388-3118) Coordonnatrice, Coalition pour l’équité salariale