Enquête auprès de plus d'un millier de travailleurs - La misère communautaire
Enquête auprès de plus d'un millier de travailleurs - La misère communautaire
article de Monique Moisan, Agente de communication et responsable de dossiers au Comité aviseur de l'action communautaire autonome
publié dans Le Devoir, édition du lundi 31 octobre 2005
Comptant près de 50 000 personnes salariées dans plus de 8000 organismes, le secteur communautaire constitue un important secteur d'emploi au Québec.
Au cours des dix prochaines années, et à l'instar des autres secteurs, il devra faire face au départ massif à la retraite des membres de la génération des baby-boomers. Une fois à la retraite, non seulement nombre d'entre eux n'auront d'autres ressources que les régimes publics, les confinant ainsi à un revenu sous le seuil de la pauvreté, mais de plus ce sera tout un défi pour les groupes d'assurer la relève. Ainsi, pour empêcher que ces milieux ne se vident progressivement de leurs forces vives, la question des avantages sociaux devient incontournable.
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C'est ainsi que le Centre de formation populaire (CFP) et Relais-femmes se sont engagés conjointement dans une recherche-action-mobilisation afin que les organismes puissent se doter de programmes d'avantages sociaux.
S'appuyant sur une vaste enquête auprès des groupes (1354 répondants), cette démarche a permis de brosser un portrait des organismes communautaires : leur revenu moyen, le nombres d'employé-es, les conditions salariales, les conditions de travail, la présence ou non d'avantages sociaux, etc. Le rapport met notamment en lumière la précarité des conditions financières de ces organismes et de leurs salarié-es.
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Un peu comme des cordonniers mal chaussés, et conscients qu'une amélioration de leurs conditions salariales ou la mise en place d'avantages sociaux fragiliseraient encore plus la situation financière déjà précaire de leur groupe, les salarié-es renoncent bien souvent à revendiquer une amélioration de leurs propres conditions.
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Pour accéder à l'article complet : http://www.ledevoir.com/2005/10/31/93881.html