Le 4 avril 2006 : 6e Journée du travail invisible : Pour corriger les inégalités liées aux responsabilités familiales

Le 4 avril 2006 : 6e Journée du travail invisible : Pour corriger les inégalités liées aux responsabilités familiales

Montréal, le 28 mars 2006 – Mardi le 4 avril 2006, l’Afeas, tout en soulignant la 6e Journée du travail invisible, demande aux gouvernements du Québec et du Canada des programmes pour assurer un soutien adéquat aux familles. Pour éviter que ses revendications soient ensevelies sous le Discours du trône, l’Afeas choisit de les rendre publiques dès aujourd’hui. Ces demandes de l’Afeas pour les mères et les aidantes constituent les éléments-clefs de la tournée des députés québécois et canadiens que les Afeas régionales (12) ont effectuée entre novembre 2004 et février 2006. Au cours de cette 6e journée de sensibilisation sur le travail invisible, l’Afeas demande au gouvernement du Québec, un véritable Régime québécois d’assurance pour responsabilités familiales. Pour l’Afeas, il faut intégrer au nouveau Régime québécois d’assurance parentale une prestation universelle pour les femmes, présentement non admissibles, qui accouchent ou adoptent un enfant comme cela existe en Suède. Elle demande aussi la récupération de la portion des cotisations payées par les employés et employeurs à l’assurance-emploi pour les prestations de compassion fédérales. Cela permettrait de créer une prestation québécoise d’aide aux proches dans le Régime québécois d’assurance parentale. Ces ajouts, selon l’Afeas, reconnaîtrait le travail des femmes, comme mères et aidantes, au sein de la famille. Au gouvernement du Canada, l’Afeas demande d’améliorer les prestations pour les parents et les aidantes dans le Programme d’assurance-emploi fédéral. Il s’agit d’intégrer une prestation universelle pour les Canadiennes qui accouchent ou adoptent un enfant et qui ne sont pas admissibles aux prestations de maternité et parentales. Elle demande aussi d’améliorer la prestation de compassion peu utilisée depuis sa création en janvier 2004 parce que trop restrictive et, surtout, non connue. Par ailleurs, l’Afeas demande que le Canada mette à jour les statistiques sur le travail non rémunéré, dit «invisible», des Canadiennes et des Canadiens, en détermine la valeur et l’inclut dans le PIB du pays, comme il s’est engagé à le faire lors des conférences internationales sur la situation des femmes, depuis Beijing en 1985. Pour l’Afeas, il est essentiel que les gouvernements harmonisent les programmes et mesures mises en place pour les familles en évitant de donner d’une main et de retirer de l’autre. À titre d’exemple, dans le prochain Discours du trône fédéral, la mesure de 1 200$ par enfant/par année prendra une place importante. Pourtant tout en étant un gain relatif pour plusieurs femmes, surtout celles qui restent à la maison, cette mesure empêche la création d’un éventuel système de garde canadien. La mesure, parce qu’imposable, apporte une perte financière au niveau de plusieurs programmes destinés à la famille (allocation familiale, prestation canadienne pour enfants, etc.). Rappelons que, créée par l’Afeas le premier mardi d’avril 2001, la Journée du travail invisible souligne chaque année le travail non rémunéré, dit «invisible», effectué majoritairement par les femmes, mères et aidantes, auprès des membres de la famille. À travers le Québec, de multiples activités se tiendront grâce au réseau des Afeas locales et régionales. L’Afeas invite les représentantes et représentants des médias à discuter de ce dossier avec les porte-parole de l’Afeas. À propos de l’Afeas L'Afeas a pour but de regrouper en association des Québécoises intéressées à la promotion des femmes et à l'amélioration de la société. Lors de la Journée du travail invisible, les membres de l’Afeas sont invitées à poser des gestes symboliques pour sensibiliser leur entourage à ce travail essentiel au sein de la famille et de la société. Pour en connaître plus sur la journée du travail invisible, visitez le site Internet Afeas : www.afeas.qc.ca - 30 - Source : Hélène Cornellier Afeas - Coordonnatrice du plan d’action et des communications Téléphone : (514) 251-1636 cornellier@afeas.qc.ca -- www.afeas.qc.ca