Coupes régressives dans les programmes d'alphabétisation

Coupes régressives dans les programmes d'alphabétisation

Service de nouvelles de la FCE - OTTAWA, le 3 oct. /CNW Telbec/ - La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) estime que le gouvernement fédéral a tort de réduire les fonds qui appuient les programmes d'alphabétisation des adultes à l'échelle du Canada.

"Nous croyons fermement que le Canada dispose des ressources nécessaires pour investir dans des programmes qui donnent à l'ensemble des Canadiennes et des Canadiens la chance de se réaliser pleinement, à la fois comme individus et comme membres productifs de la société", déclare Winston Carter, président de la FCE. "L'affectation de ressources à des initiatives telles que les programmes d'alphabétisation des adultes rapportera plus de dividendes à ce pays et plus de prospérité à l'ensemble des Canadiens et Canadiennes que toute combinaison de mesures envisagées d'allégement fiscal ou de réduction de la dette."

Selon les constatations diffusées en 2005 par Statistique Canada et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), quatre adultes canadiens sur dix ont un faible niveau d'alphabétisme. Selon M. Carter, les coupes dans les dépenses constituent un pas en arrière.

"Le gouvernement doit enrichir sa stratégie à tendance limitative à
l'égard du développement des compétences de la main-d'oeuvre, ajoute le président de la FCE. Investir dans les programmes d'apprentissage et d'alphabétisation des adultes contribue à la productivité générale de la main-d'oeuvre canadienne. Quiconque ne possède pas les aptitudes de base et ne peut accéder à de la formation a peu de chances d'en venir à participer et à contribuer activement au monde du travail."

Défenseure de longue date de la diversité et des droits de la personne, la FCE est également opposée à l'abolition du Programme de contestation judiciaire et de Condition féminine Canada. En tant qu'intervenante efficace dans le domaine de l'éducation en français, la Fédération est très consciente des besoins des enseignantes et enseignants francophones en milieu minoritaire et de l'importance de pouvoir porter devant les tribunaux toute violation des droits de la minorité linguistique en vertu de la Charte. En outre, à sa récente Assemblée générale annuelle, la FCE a réaffirmé sa détermination à exercer des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu'il assure un financement durable en faveur des droits à l'égalité des femmes au Canada.

"Pour les personnes trop vulnérables et privées du droit d'obtenir un traitement équitable de la part du système par leurs propres moyens, le Programme de contestation judiciaire constitue souvent le seul moyen dont elles disposent pour intenter un recours légal par rapport à des questions touchant la langue de la minorité. Condition féminine Canada donne aux femmes un accès tout aussi essentiel à un traitement équitable afin qu'elles puissent participer pleinement à la vie économique, sociale, culturelle et politique de notre pays. Un tel accès est essentiel dans une société progressiste."

"Nous incitons le gouvernement à montrer son appui à l'éducation en rétablissant le financement des programmes d'alphabétisation des adultes et en reconnaissant le rôle fondamental que joue l'alphabétisme dans une économie florissante. En outre, nous demandons au gouvernement de rétablir le Programme de contestation judiciaire et le financement de Condition féminine Canada."

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants prête sa
voix à plus de 215 000 enseignantes et enseignants aux quatre coins du Canada.



Renseignements: Linda Hiles, directrice des Communications par intérim,
613-232-1505, poste 130