Élections québécoises 2007 et éducation (suite)

Élections québécoises 2007 et éducation (suite)

La campagne électorale a été marquée cette semaine par plusieurs débats, notamment le Débat des chefs ainsi que le débat public sur l’éducation et la formation des adultes organisé par l’ICÉA. Les organismes et institutions d'éducation, de formation et de loisirs ainsi que les établissements culturels, tels les musées, continuent également leurs propres campagnes afin de réclamer l'attention des différents partis sur les enjeux qu'ils considèrent prioritaires.

Le 13 mars dernier, les chefs des trois partis favoris (PL, PQ, ADQ) ont été invités à participer au Débat des chefs, débat télévisé "officiel" qui est l’un des temps forts de la campagne. Bien que le thème de l'éducation ait été abordé, aucun des chefs n'a parlé de l'éducation et de la formation des adultes, à l'exception de M. Boisclair qui a effleuré le sujet en mentionnant la formation dans le milieu du travail. Le RGPAQ a vite fait savoir sa déception quant au fait qu’aucun des chefs ne se soit engagé sur le terrain de l'alphabétisation des adultes.

Annonce débat ICÉA Le jour suivant, 14 mars, à la Société des arts technologiques, l'ICÉA organisait un débat qui portait spécifiquement sur l'éducation et la formation des adultes. Cette fois, les cinq principaux partis ont été invités, mais seuls trois représentants ont participé à cette soirée : M. Camil Bouchard (PQ); M. François Cyr (QS) et M. Luc de la Sablonnière (ADQ)*. Leurs allocutions ont été suivies de questions de l’auditoire composé d’intervenants et intervenantes de différents secteurs de l’ÉFA ainsi que d’apprenants et d’apprenantes. Le soutien de l’éducation populaire, la loi 65 (ou loi du 1%), l’accès à l’éducation et à la formation (des travailleurs et travailleuses, des femmes, des autochtones et des immigrants et immigrantes), la reconnaissance des acquis, le soutien des enseignants et des enseignantes, sont quelques-uns des thèmes abordés grâce aux questions posées par l'auditoire.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il semble que les représentants présents n’étaient pas très au fait de la situation de l’éducation et de la formation des adultes. Peu de réponses et d’engagements clairs ont été formulés. Espérons que grâce à ce débat, ils ont pu, comme le disait le représentant de l’ADQ, « prendre conscience de la réalité et du travail des groupes communautaires et des groupes en alphabétisation » et en apprendre davantage sur le « monde opaque » (dixit M. Camil Bouchard) de l’éducation et de la formation des adultes.

* Au sujet de l'absence de représentant du Parti Libéral, voir La politique de la chaise vide: Le PLQ mécontente les étudiants en refusant de participer à leurs débats, un article de Marie-Andrée Chouinard dans le Devoir du 15 mars.

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