Déclaration de l’UNESCO sur l’évolution de l’acquisition du savoir

Déclaration de l’UNESCO sur l’évolution de l’acquisition du savoir

02-08-2007 (Bonn) - L’acquisition et le partage du savoir passeront de plus en plus par les technologies tandis que les systèmes éducatifs traditionnels seront radicalement transformés, c’est ce qu’affirmaient récemment des experts lors d’une réunion organisée par l’UNESCO à Kronberg, Allemagne.

En adoptant la Déclaration de Kronberg sur L’Avenir de l’acquisition et du partage du savoir, les experts de haut niveau ont également souligné qu’il fallait impérativement que, dans les secteurs privés et publics, les responsables acceptent les changements à l’œuvre au sein des organisations ou chez les individus en proposant des initiatives visant à faciliter et à stimuler l’acquisition et le partage du savoir et à surmonter les obstacles les plus courants.

Dans les décennies à venir, selon eux, l’acquisition des savoirs factuels perdra en importance. Il sera en revanche vital, outre d’avoir la capacité d’apprendre, de savoir se repérer dans des systèmes complexes et de trouver des informations pertinentes, de les évaluer, de les organiser et de les utiliser en faisant preuve de créativité.

La Déclaration de Kronberg que viennent de rendre publique l’UNESCO et la Commission allemande pour l’UNESCO résume les débats engagés lors de la réunion d’un Groupe de haut niveau de l’UNESCO qui s’est déroulée les 22 et 23 juin 2007 à Kronberg, Allemagne. Organisée par l’UNESCO et la Commission allemande pour l’UNESCO, cette réunion était sponsorisée par BASF.

18 experts de renommée internationale représentant 13 pays ont unanimement reconnu que les institutions d’acquisition et de partage du savoir s’apprêtaient à connaître des changements radicaux, principalement en raison du développement rapide des TIC. Au cours des décennies à venir, selon eux, les modèles d’acquisition du savoir, le rôle des enseignants et des formateurs, le cadre institutionnel et les méthodes d’évaluation seraient radicalement modifiés. Ils ont également insisté sur le fait que les institutions d’acquisition et de partage du savoir devraient accorder une importance accrue à l’épanouissement des capacités et des compétences sociales et affectives.

De l’avis de ces experts, les apprenants sont appelés à jouer un rôle de plus en plus actif dans l’acquisition et le partage du savoir, tandis que les enseignants se transformeront en responsables des processus d’apprentissage et en coach.

Les experts ont souligné la nécessité d’associer l’ensemble des parties prenantes, y compris le secteur privé, les universités et les communautés d’utilisateurs à l’élaboration de politiques et de stratégie de mise en œuvre à long terme. Les partenariats associant de nombreux partenaires offriront assurément des solutions effectives et viables en matière d’application des TIC à l’acquisition et au partage du savoir.

« Au cours des dix dernières années, nous avons constaté que les processus de développement mondiaux étaient de plus en plus tributaires de la capacité de produire, de diffuser et d’utiliser efficacement l’information et le savoir », a déclaré Abdul Waheed Khan, Sous-Directeur général du secteur de la Communication et de l’Information de l’UNESCO. « Les difficultés d’accès au savoir aggravent de plus en plus la marginalisation et le dénuement économique, il nous faut donc impérativement associer nos efforts afin de réduire ces fractures. »

Comme l’a affirmé Walter Hirche, président de la Commission Allemande pour l’UNESCO, « le savoir est plus que jamais une condition essentielle pour décider soi-même de ses choix de vie ; la nécessité de développer continuellement les nouvelles TIC afin de garantir l’accès universel aux outils et aux contenus d’apprentissage est l’une des conclusions majeures de la Déclaration de Kronberg. »

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