Respect des droits fondamentaux de travailleuses migrantes : Des fraises au goût amer !
MONTREAL, le 30 août /CNW Telbec/ - La Fédération des femmes du Québec et Amnistie internationale sont grandement préoccupées par la situation de travailleuses guatémaltèques et mexicaines employées par la ferme Fraisebec. C'est en lisant un article d'André Noel dans le quotidien La Presse de ce matin, que les deux organismes ont été alarmés sur ce cas précis. Le journaliste y relate son expulsion par des policiers, à la demande d'une des propriétaires. Deux autres personnes qui l'accompagnaient, dont un prêtre, ont aussi été expulsées. Tous trois étaient venus visiter les travailleuses de cette ferme dans leurs logements.
La propriétaire de la ferme a affirmé qu'elle agissait pour la sécurité des femmes en contrôlant toutes les visites. "A cette affirmation, nous répliquons que la sécurité des femmes est garantie d'abord et avant tout par le respect de leur liberté et de leurs droits", de répliquer Michèle Asselin, présidente de la FFQ.
Cet incident soulève de nombreuses questions sur la situation des travailleuses migrantes à l'embauche de Fraisebec. Est-ce que ces travailleuses peuvent quitter la ferme à leur guise ? Est-ce qu'elles peuvent rencontrer qui elles veulent ? Seraient-elles séquestrées ? Est-ce que l'intervention policière était justifiée ?
De toute urgence, on doit trouver les réponses à ces questions et faire la lumière sur cette situation. Il en va du respect des droits fondamentaux de ces femmes. C'est pourquoi les deux organismes interpellent le ministre de la Sécurité publique et le ministre du Travail du Québec ainsi que le ministre des Ressources humaines du Canada afin qu'ils fassent la lumière sur cette situation. "Nous sommes vraiment inquiètes de cette situation révélée par La Presse ce matin et par d'autres situations similaires qui pourraient avoir cours dans d'autres fermes québécoises. Le recours à de la main-d'oeuvre immigrante n'autorise aucunement à des exemptions de respect de leurs droits en tant que personnes", de conclure Béatrice Vaugrante, directrice générale d'Amnistie internationale.
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Source : Amnistie Internationale, section canadienne francophone; Fédération des femmes du Québec, communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/August2007/30/c4031.html