Le Front de défense des non-syndiqué-e-s lance sa semaine nationale d'action pour l'augmentation du salaire minimum au Québec

Le Front de défense des non-syndiqué-e-s lance sa semaine nationale d'action pour l'augmentation du salaire minimum au Québec

Le Front de défense des non-syndiqué-e-s lance sa semaine nationale d'action pour l'augmentation du salaire minimum au Québec

MONTREAL, le 1er oct. /CNW Telbec/ - Le Front de défense des non-syndiqué-e-s (FDNS), coalition de près de 30 groupes populaires et syndicaux, tiendra une semaine nationale d'action pour l'augmentation du salaire minimum au Québec, du 1er au 7 octobre prochains. Cette semaine d'action, de mobilisation et de sensibilisation vise à obtenir un vaste soutien de la population par la signature d'une pétition. Les personnes intéressées à signer la pétition peuvent se rendre dans un centre communautaire ou un centre de femmes près de chez elles ou télécharger la pétition en ligne aux adresses suivantes : www.aubasdelechelle.ca / www.ccmm-csn.qc.ca / www.femmesautravail.qc.ca

Le FDNS demande au gouvernement du Québec d'augmenter le salaire minimum pour qu'une personne qui travaille 40 heures par semaine ait un revenu annuel équivalent au seuil de faible revenu, avant impôt, établi par Statistique Canada pour une personne seule. Le salaire minimum en 2007 devrait donc atteindre 10,16 $ l'heure. Actuellement, l'écart entre ce seuil et le revenu annuel d'une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum est de 21 %.

Le FDNS a également fait des démarches pour rencontrer le ministre du Travail et le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale afin de leur présenter sa revendication. Il désire également être entendu auprès du comité interministériel qui effectuera la prochaine analyse des impacts des hausses du salaire minimum. En effet, le Rapport du comité interministériel sur la révision des critères de détermination du salaire minimum, de mai 2002, prévoit une procédure de révision triennale de la politique du salaire minimum au Québec. Cette révision triennale doit avoir lieu en 2008.

Rappelons que le taux horaire régulier du salaire minimum au Québec est actuellement de 8 $. Une personne qui travaille à ce taux 40 heures gagne un salaire hebdomadaire de 320 $ et un salaire annuel de 16 640 $. Selon Mélanie Gauvin, "le Québec s'est doté d'une loi contre la pauvreté et l'exclusion sociale mais, avec ses très faibles augmentations du salaire minimum, il maintient dans la pauvreté des dizaines de milliers de personnes qui travaillent à temps plein. Cette situation est inacceptable".

D'ailleurs, en mars dernier, le gouvernement de l'Ontario a décidé de hausser le salaire minimum pour lutter contre la pauvreté. Pour le gouvernement ontarien, la pauvreté des familles et l'incidence de cette pauvreté chez les jeunes nuisent à la construction d'une économie solide et compétitive. Le salaire minimum y augmentera à 10,25 $ d'ici 2010. Bon exemple à suivre pour le Québec, où 30 % des personnes qui gagnent le salaire minimum sont le soutien principal de leur famille(1) et où 30 % des personnes qui travaillent à temps plein, pour un salaire horaire de moins de 10 $, font partie de ménages pauvres(2).

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(1) Source : Compilation de l'Institut de la statistique du Québec mars 2001, à partir de l'Enquête sur la population active de Statistique Canada.
(2) SAUNDERS, Ron. Does a rising tide Lift All Boats? Low-paid Workers in Canada, Canadian Policy Research Network, Ottawa, mai 2005.

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http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/October2007/01/c6503.html