Elections scolaires 2007 - La FCSQ demande au gouvernement de donner suite à ses propositions de renouvellement de la démocratie scolaire

Elections scolaires 2007 - La FCSQ demande au gouvernement de donner suite à ses propositions de renouvellement de la démocratie scolaire

Québec, le 5 novembre 2007 - Les élections scolaires se sont déroulées hier aux quatre coins de la province. Au cours d’une rencontre de presse tenue ce matin, le président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), M. André Caron, a déclaré avoir pris acte du fait que le taux de participation est de 7,9 % et pratiquement identique à celui de 2003. Il estime qu’il faut donner un vigoureux coup de barre pour dynamiser la démocratie scolaire et il insiste sur l'importance pour le gouvernement de donner rapidement suite aux propositions que la Fédération a faites en mai dernier pour renouveler la démocratie scolaire.

« Le réseau scolaire a fait le point sur les modifications qu’il serait nécessaire d’apporter à la démocratie scolaire de façon rigoureuse, une réflexion que nous avons amorcée dès 2003 avec nos membres. Nous sommes conscients de la nécessité de faire prendre un virage majeur à la démocratie scolaire », a expliqué M. Caron. La FCSQ demande au gouvernement :

  • de définir clairement la mission et de décentraliser davantage de fonctions et de pouvoirs vers les commissions scolaires pour leur permettre de mieux répondre aux besoins et aux particularités de leur milieu;
  • de reconnaître explicitement les fonctions et responsabilités de la présidence de la commission scolaire pour un plus grand leadership politique de la commission scolaire auprès des instances locales et régionales, ainsi que les fonctions et responsabilités des commissaires;
  • de négocier un pacte fiscal renouvelable aux cinq ans entre le gouvernement et les commissions scolaires afin de mieux répondre aux besoins de nos communautés;
  • l'organisation conjointe des élections scolaires et municipales comme cela se fait en Ontario, par exemple;
  • la possibilité d'équipes électorales permanentes regroupées sur une base volontaire ainsi que des règles de financement appropriées;
  • une rémunération accrue des élus scolaires en vertu des dispositions équivalentes à celles qui prévalent dans le monde municipal;
  • la révision des critères pour l'établissement du nombre de circonscriptions électorales.

Un taux de participation qui ne correspond pas au rôle stratégique que jouent les élus et les commissions scolaires

L'élection d'hier présente certains points positifs pour la démocratie scolaire, malgré les faibles moyens à la disposition des candidats pour faire leur campagne sur des territoires très vastes et le peu de valorisation publique. Mentionnons particulièrement la présence importante de plus de 48 % de femmes dans les postes de commissaire. De plus, l'élection scolaire de 2007 a aussi intéressé 1812 candidats et candidates, soit 70 de plus qu'en 2003, malgré une certaine campagne de dénigrement.

Par ailleurs, avec un taux de participation de 7,9 %, c'est pratiquement le statu quo par rapport à 2003 si l'on tient compte que les conditions climatiques ont forcé l'annulation de l'élection à la Commission scolaire de la Moyenne-Côte-Nord qui avait eu un taux de participation de 49 %. Dans la région de la Gaspésie, qui a connu une forte tempête, le taux de participation est passé de 29 % à 22 %.

« L'élection scolaire n'a pas échappé non plus au phénomène que l'on constate à tous les niveaux de gouvernement, soit une baisse du taux de participation aux diverses élections », a expliqué le président. Pour la FCSQ, il est clair que le taux de participation aux élections scolaires ne correspond pas à la valeur et au rôle stratégique que jouent les élus scolaires et la commission scolaire dans leur milieu, non seulement dans l'éducation des élèves mais aussi dans le développement socioéconomique du Québec.

« La population ne connaît pas très bien notre mission et notre importante contribution à la qualité de vie de la communauté, les particularités exclusives de la démocratie scolaire, les performances des commissions scolaires en matière de services aux élèves et de développement régional, et cela avec des coûts de gestion les plus bas dans les secteurs public et parapublic. Nous avons des devoirs à faire pour mieux communiquer avec la population », a reconnu M. André Caron.

M. Caron a félicité chaleureusement les quelque 1300 femmes et hommes élus à des postes de commissaire et les candidats qui, sans remporter la victoire, ont eu la détermination de faire une campagne électorale et d'afficher publiquement leur croyance et leurs valeurs à l'égard de la démocratie scolaire et du système public d’éducation. Il a réitéré l'importance d'agir dès maintenant pour dynamiser la démocratie scolaire, à l'heure où les citoyens réclament d'être associés aux décisions que les concernent, au lieu de faire table rase et de lancer un autre débat de structures à ne plus finir. « Ce débat se ferait inévitablement au détriment des élèves, des parents et de notre système public d'éducation », a conclu M. Caron, ajoutant que « Les Québécois peuvent compter sur une gouvernance scolaire efficace qui rendra des comptes à la population ».