Évaluer des compétences, c’est en même temps rendre compte de l’acquisition des connaissances selon RAEQ
Montréal, le 6 novembre 2007 - Le Réseau pour l’avancement de l’éducation au Québec (RAEQ) rejette de façon catégorique l’idée d’un bulletin où les enseignants et enseignantes devraient produire deux évaluations, une pour les compétences et une autre pour les connaissances et en rendre compte sur deux colonnes juxtaposées dans les bulletins.
Cela est contraire à la philosophie même de l’évaluation selon les fondements de la réforme amorcée il y a 10 ans et contrevient à l’esprit même du renouveau pédagogique.
Cela obligerait les enseignants et enseignantes à consacrer beaucoup de temps à la préparation du bulletin, un temps précieux qu’il serait préférable d’investir à analyser les productions des élèves pour mieux les aider à réussir.
Réunis samedi à Montréal en journée d’étude, quelque 100 membres du RAEQ ont répondu ainsi àla question posée par la ministre de l’Éducation, Mme Michelle Courchesne au Conseil supérieur de l’éducation,quant à « la manière de rendre compte des connaissances acquises par l’élève dans le bulletin et le bilan des apprentissages »
Cette question s’inscrit dans le contexte où le développement des compétences est interprété à tort comme un déni des connaissances. Or rendre compte des compétences, c’est en même temps rendre compte de l’acquisition des connaissances, car évaluer des compétences, c’est aussi évaluer des connaissances.
Le RAEQ estime que l’action à mener n’est pas de savoir comment rendre compte de l’acquisition des connaissances dans le bulletin, mais plutôt de soutenir le travail des enseignants et des enseignantes à poursuivre et à consolider leur prise en compte de l’acquisition des connaissances dans l’évaluation des compétences, sans oublier la prise en compte des habiletés et des attitudes.