Professeurs recherchés : Des milliers de nouveaux professeurs devront être embauchés dans la prochaine décennie

Professeurs recherchés : Des milliers de nouveaux professeurs devront être embauchés dans la prochaine décennie

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Selon l’AUCC, les universités devront embaucher jusqu’à 35 600 professeurs d’ici 2016 en raison de la croissance prévue de la population étudiante, des départs à la retraite et d’une féroce compétition

Ottawa (le 20 novembre 2007) – D’ici 2016, les universités canadiennes devront remplacer environ 21 000 professeurs, et embaucher de 3 600 à 13 600 nouveaux, pour répondre à la croissance constante des inscriptions, et pour maintenir et revitaliser la qualité du milieu de l’enseignement, de l’apprentissage et de la recherche, selon une étude de l’Association des universités et collèges du Canada (AUCC).

Intitulée Tendances dans le milieu universitaire – Volume 2 : Corps professoral, cette étude explique qu’il faudra recruter des professeurs à un rythme accéléré en raison du nombre croissant d’étudiants qui se tournent vers l’université pour acquérir les compétences dont ils ont besoin dans l’actuelle économie mondiale du savoir.

Bien que les investissements du gouvernement dans les universités canadiennes depuis 1998 aient permis d’accroître de 21 pour cent le nombre de professeurs (qui se chiffrait à 40 800 en 2006), ce taux n’est pas à la mesure de l’accroissement de 37 pour cent des inscriptions pendant la même période. Les professeurs doivent donc en moyenne enseigner à plus d’étudiants.

« À mesure que le nombre d’étudiants augmente, investir dans l’accroissement du corps professoral permettra aux étudiants de continuer de recevoir une éducation de grande qualité qui les prépare à relever les défis qui les attendent dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, axée sur le savoir », déclare Claire Morris, présidente-directrice générale de l’AUCC.

« Les départs à la retraite et l’augmentation prévue des effectifs au premier cycle alimenteront la demande pour de nouveaux professeurs au cours de la prochaine décennie. De même, la demande dans tous les secteurs de l’économie pour des titulaires de maîtrise et de doctorat poussera les universités à accroître leur offre aux études aux cycles supérieurs et de là, à embaucher davantage de professeurs à temps plein. »

Le nombre de professeurs devra en outre augmenter afin d’améliorer le taux de fréquentation des groupes sous-représentés et de voir à ce que tous les étudiants qualifiés aient accès à une formation universitaire.

L’étude montre que, si l’abolition de la retraite obligatoire peut aider, à court terme, à ralentir l’attrition, cette modification de la loi ne réduira pas, à long terme, la nécessité d’embaucher des professeurs.

« Notre étude révèle que la nécessité de remplacer les professeurs qui quittent les universités, surtout dans le cas des départs à la retraite, continuera de faire augmenter la demande au cours de la prochaine décennie », indique Mme Morris.

Le premier volume de l’édition 2007 de Tendances dans le milieu universitaire, consacré aux effectifs, prévoyait une augmentation du nombre d’étudiants à temps plein de l'ordre de 70 000 à 150 000 à l’échelle pancanadienne au cours de la prochaine décennie, mais les répercussions varieront de façon significative entre les régions.

Voici d’autres constatations importantes contenues dans Tendances dans le milieu universitaire – Volume 2 : Corps professoral :

  • Les universités canadiennes emploient 40 800 professeurs à temps plein.
  • Les professeurs titulaires représentent près de 36 pour cent du corps professoral à temps plein, les professeurs agrégés, 31 pour cent, et les professeurs adjoints et les chargés de cours en constituent le tiers.
  • Les femmes représentent 20 pour cent des professeurs titulaires, 36 pour cent des professeurs agrégés, 41 pour cent des professeurs adjoints et 55 pour cent des chargés de cours.
  • Entre 1976 et 1996, la proportion de femmes au sein du corps professoral est passée de une sur sept à environ une sur trois.
  • Le tiers des professeurs des universités canadiennes avaient 55 ans ou plus en 2005.

L'AUCC est le porte-parole des universités canadiennes. Elle représente 92 universités et collèges universitaires publics et privés à but non lucratif.

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