14 février 2008

Les travailleuses du sexe impliquées chez Stella, l'organisme montréalais par et pour les travailleuses du sexe qui œuvre à l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, demandent que cesse immédiatement la criminalisation de leurs clients et la répression policière qui mettent ces derniers et les travailleuses du sexe en grave danger. Nous croyons que les élus municipaux devraient mettre plus de ressources dans la prévention de la violence plutôt que dans la répression de la prostitution.

Le Projet Cyclope a commencé il y a environ 5 ans. Ce projet encourage les résidents à rapporter les clients des travailleuses du sexe vues du voisinage. Ce processus fait sérieusement obstacle à la vie privée et aux droits humains des clients tout en mettant en danger les travailleuses du sexe parce qu'il les porte à s'éloigner de leurs points de repère, ce qui les amène dans des coins plus sombres et moins sûrs. En plus d'augmenter la violence et le harcèlement, de telles initiatives encouragent la stigmatisation et la discrimination. Cela met les clients tout comme les travailleuses du sexe dans une position où il n'y a plus de temps pour négocier les ententes de service, dont le port du condom. De plus, les travailleuses du sexe ont moins de temps pour différencier les clients des agresseurs.

En 2007, environ 200 plaintes ont été déposées par les résidents. La police utilise aussi le service de délation du projet Cyclope pour déposer ses propres plaintes. Les travailleuses du sexe de chez Stella demandent le respect de leurs clients pour leur propre santé et sécurité.

Nous demandons de mettre un terme à ces lois qui mettent la vie des travailleuses du sexe en danger et qui augmentent la répression des clients.

Stella : http://www.chezstella.org

Retransmis par

Nicole Nepton
nnepton@cybersolidaires.org
http://www.cybersolidaires.org