La lecture quotidienne contribue à la santé, selon de nouvelles données

La lecture quotidienne contribue à la santé, selon de nouvelles données

Ottawa, le 20 février 2008—Le fait de lire chaque jour, plus encore que le niveau de scolarité, constitue le meilleur moyen d’atteindre des niveaux de littératie en santé plus élevés, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA).

Intitulé La littératie en santé au Canada : Une question de bien être, ce nouveau rapport révèle en effet que la pratique quotidienne de la lecture à l’extérieur du travail se traduit par des niveaux de littératie en santé supérieurs d’un tiers à la moyenne chez les personnes de 16 à 65 ans, et de plus de la moitié chez les 66 ans et plus.

« Le fait que la lecture ait un effet aussi important est vraiment encourageant, déclare M. Paul Cappon, le président directeur général du CCA. Cela veut dire que nous pouvons tous contribuer à notre propre santé, voire à l’amélioration du système de santé, en nous adonnant simplement à la lecture tout au long de la vie. »

La littératie en santé désigne la capacité d’une personne à accéder à de l’information sur sa santé, à l’interpréter, puis à prendre en conséquence des décisions éclairées.

En 2007, le CCA avait rendu publics les premiers résultats d’une enquête internationale sur la littératie, selon lesquels 60 % des Canadiens étaient dépourvus des aptitudes nécessaires pour gérer adéquatement leur santé et leurs besoins en ce domaine.

Le nouveau rapport publié aujourd’hui par le CCA s’appuie sur les résultats de cette enquête pour se livrer à une nouvelle analyse approfondie des liens entre les niveaux de littératie en santé des Canadiens et leur état de santé.
Il en arrive aux conclusions suivantes :

  • Les personnes dont les niveaux de littératie en santé sont les plus faibles risquent deux fois et demie de plus d’afficher un piètre état de santé que celles dont les niveaux sont les plus élevés.
  • Dans l’ensemble du Canada, le nombre de cas de diabètes augmente considérablement dès que le niveau de littératie en santé chute. Il en va de même, quoique de manière moins marquée, du nombre de cas d’hypertension artérielle.
  • Les trois couches de la population les plus susceptibles d’afficher de faibles niveaux de littératie en santé sont les personnes âgées, les chômeurs et les immigrants, en particulier ceux qui ne parlent ni français ni anglais.
  • La littératie en santé est une notion plus complexe qu’on ne le croyait jusqu’ici. Son acquisition exige en effet des aptitudes en numératie et la faculté de comprendre non seulement des textes suivis, mais aussi des documents présentés sous forme schématique; ces aptitudes étant souvent utilisées en combinaison.

« Les données concernant le diabète montrent à quel point le niveau de littératie en santé d’une personne peut influer sur sa capacité à gérer son propre état, souligne M. Cappon. Les coûts liés au diabète sont actuellement estimés à six milliards de dollars annuellement. Les conclusions du CCA semblent donc indiquer que l’amélioration de la littératie en santé pourrait avoir des retombées considérables, contribuant à la fois à l’amélioration de la santé des Canadiens et à la réduction des coûts de notre système de santé. »

Pour consulter l’intégralité du rapport et la nouvelle carte en ligne interactive du CCA, qui donne accès aux données de plus de 49 000 collectivités et quartiers du Canada en matière de littératie en santé, rendez vous à www.ccl-cca.ca/litteratiesante.


Ressources associées au rapport
[Source: http://www.ccl-cca.ca/CCL/Newsroom/Releases/20080220HealthLiteracy.htm]