Pacte pour l'emploi: Une ouverture significative en vue de lever les obstacles au collégial
MONTREAL, le 18 mars /CNW Telbec/ - Dans une réaction préliminaire, la Fédération des cégeps accueille positivement le Pacte pour l'emploi, dont les principales mesures représentent une ouverture significative en vue de lever les obstacles qui empêchent les collèges de répondre pleinement aux besoins des entreprises et des adultes. La Fédération se réjouit tout particulièrement de la place centrale réservée à la formation dans la stratégie gouvernementale pour assurer la prospérité du Québec.
Face aux exigences du marché du travail pour une main-d'oeuvre de plus en plus qualifiée - la moitié des emplois créés au Québec d'ici 2010 nécessiteront une formation postsecondaire - et devant les pénuries de travailleurs dans plusieurs secteurs, il est crucial que les cégeps aient les moyens d'accroître leur contribution au développement socioéconomique de toutes les régions. "Comme établissements d'enseignement supérieur, les cégeps font partie des solutions gagnantes pour un Québec compétitif et innovant", a affirmé M. Gaetan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps.
Parmi les mesures dévoilées aujourd'hui, qui représentent au total près d'un milliard de dollars sur trois ans, la Fédération des cégeps retient l'investissement de 620,8 M$ pour "une main-d'oeuvre mieux formée, des entreprises plus productives". L'engagement du gouvernement d'intensifier l'offre de formation et de stages, notamment du réseau collégial, en lien avec les besoins de main-d'oeuvre ciblés par Emploi-Québec constitue une bonne nouvelle. L'appel lancé aux services aux entreprises des cégeps, entre autres, pour offrir des formations sur mesure en réponse aux besoins des entreprises représente une autre annonce positive.
Il est clair que les cégeps font partie des acteurs majeurs en mesure de soutenir les entreprises dans la formation de leur main-d'oeuvre, de favoriser le maintien en emploi des travailleurs à travers le développement de leurs compétences, de contribuer à la formation des personnes éloignées du marché du travail, et d'assurer la reconnaissance des compétences et la formation manquante des travailleurs et des personnes sans emploi.
Par ailleurs, la Fédération reçoit favorablement l'annonce d'un soutien à la formation à temps partiel et à la formation en ligne dans les réseaux d'éducation. Au sujet de la formation des personnes immigrantes, à laquelle les cégeps travaillent activement en concertation avec les ordres professionnels, la Fédération salue la volonté gouvernementale d'en faciliter l'organisation. En outre, la création de mutuelles de formation au sein desquelles seront regroupées des PME représente un autre moyen d'accroître les interventions des cégeps auprès des entreprises.
Enfin, les cégeps devront être associés étroitement au Pacte régional, qui s'appuiera sur la mobilisation des acteurs de chaque région autour de la stratégie pour l'emploi. Les cégeps ont un rôle à remplir sur les comités régionaux de concertation qui seront mis en place en vue d'assurer, en particulier, une meilleure jonction de l'offre de formation aux besoins de la région.
Prenant appui sur les liens solides entre les collèges et leurs partenaires du marché du travail, qui seront resserrés à travers cette stratégie pour l'emploi, les mesures ciblées devraient permettre de renforcer le mandat des collèges en formation continue. Pour mettre en oeuvre ces mesures toutefois, il est essentiel que les règles de gestion et d'organisation de la formation continue au collégial soient assouplies de manière significative, et cela pour tous les adultes.