L'éducation continue des médecins dépend trop de l'industrie pharmaceutique

L'éducation continue des médecins dépend trop de l'industrie pharmaceutique

Par Helen Branswell
LA PRESSE CANADIENNE

Le système qui permet aux médecins de se tenir au courant des derniers développements médicaux est trop dépendant du financement et du fonctionnement des compagnies pharmaceutiques, et il doit être remanié en profondeur, affirme le Journal de l'Association médicale canadienne (JAMC) dans un éditorial bien senti de son rédacteur en chef, le docteur Paul Hébert.

Selon cet éditorial, confier aux sociétés pharmaceutiques un tel contrôle sur la formation professionnelle continue des médecins fausse la pratique médicale et compromet les fondements éthiques de la profession.

Le Dr Hébert blâme surtout les médecins eux-mêmes pour cet état de fait, affirmant qu'«au fil des ans, les incitatifs pharmaceutiques puissants ont amené les médecins à croire qu'une solide participation de l'industrie non seulement est normale, mais aussi qu'ils ont le droit d'en profiter». Ils en sont venus à penser qu'ils ont droit aux avantages qui leur sont souvent offerts dans le cadre des programmes d' éducation continue de la profession, comme des billets de spectacles ou d'événements sportifs, des croisières ou l'accès à des clubs de golf privés. «Cette culture de la chose due peut constituer un des obstacles les plus difficiles à surmonter», écrit-il.

«Nous semblons avoir oublié commodément que l'industrie pharmaceutiquie existe pour enregistrer des bénéfices et non pour former les professionnels de la santé», écrit-il.

La prise de position du Dr Hébert a aussitôt suscité de nombreux appuis de la part de ceux qui critiquent l'influence des compagnies pharmaceutiques sur la formation des médecins, les publications médicales, et les pratiques de prescription des médecins.

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Source et suite de cet article:  http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2008032447