Des filles racontent leurs expériences sur les lignes de front dans le deuxième rapport annuel « Parce que je suis une fille; à l'ombre de la guerre »

Des filles racontent leurs expériences sur les lignes de front dans le deuxième rapport annuel « Parce que je suis une fille; à l'ombre de la guerre »

Des filles racontent leurs expériences sur les lignes de front dans le deuxième rapport annuel « Parce que je suis une fille; à l'ombre de la guerre »
La première présidente africaine appuie l'appel visant à aider une génération de jeunes femmes touchées par les conflits
TORONTO, le 15 mai /CNW/ - Les chiffres sont stupéfiants : le tiers des enfants soldats sont des filles, environ 20 millions de filles ne vont pas à l'école dans les zones de guerre et 200 millions de filles vivent dans des pays susceptibles de devenir le théâtre de conflits armés, en plein conflit ou qui viennent d'en sortir. Au moment où l'on commémore de par le monde la Journée internationale de la famille, le 15 mai, Plan Canada publie Parce que je suis une fille; à l'ombre de la guerre, le deuxième rapport annuel qui s'inscrit dans le cadre de son initiative de neuf ans qui examine la discrimination dont sont victimes les filles ainsi que leurs droits dans le monde. Cette année, le rapport porte sur la situation des filles dans les zones de guerre et autres formes de conflits. Dans nombre de conflits, on force les filles à quitter leur foyer et elles doivent s'occuper de leurs frères et soeurs plus jeunes. Elles courent également le risque de se faire violer, battre et enlever. Même après les combats, il est beaucoup moins probable que les filles retournent à l'école ou trouvent du travail. Cette discrimination limite gravement l'avenir des filles ainsi que l'avenir économique du pays. Le rapport comprend un aperçu de la vie sur les lignes de front, des récits personnels de filles qui vivent dans les régions touchées par les conflits. Ce sont des filles comme Christiana, de Makeni dans le nord du Sierra Leone, qui n'avait que 14 ans lorsqu'elle a été capturée par des rebelles en 1998. Violée et soumise à l'esclavage pendant trois ans, Christiana milite maintenant au nom des victimes de viols. "A mon avis, c'est très important de défendre les droits des filles. Cela a aidé des jeunes femmes comme moi qui ont été maltraitées à devenir fières d'elles-mêmes." Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Libéria et première dirigeante élue d'Afrique, affirme : "Ce rapport jette une lumière importante et essentielle sur le sort souvent négligé des filles dans les pays qui sortent d'un conflit et où règne une hostilité qui menace leur survie et leurs possibilités. Il faut intervenir d'urgence afin que les filles aient la chance de mener une vie normale qui comprend une éducation et l'accès à des soins de santé." Le rapport révèle également ce qui suit : - Dans huit des dix pays ayant le taux de fécondité le plus élevé chez les adolescents, un conflit est en cours ou a eu lieu; - Neuf des dix pays où le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans est le plus élevé sont en pleine guerre ou viennent d'en sortir; - 38 pays ont eu recours à des filles soldats dans des conflits armés au cours des deux dernières décennies; - 90 pour cent des victimes des guerres modernes sont des civils. Le rapport souligne le besoin de protéger les droits des filles et de les faire participer aux décisions qui touchent directement leur vie ainsi qu'au processus de reconstruction après les conflits. "Ce rapport implacable donne des exemples réels de la raison pour laquelle le monde, notamment ses institutions et ses gouvernements, doit cesser de négliger le sort des filles et garantir que l'on respecte leurs droits", affirme Rosemary McCarney, présidente et chef de la direction de Plan Canada. "Nous devons le faire; c'est un ingrédient vital pour bâtir un avenir meilleur et durable pour des millions de filles et leurs familles qui ont été touchées par la guerre." Plan Canada demande au gouvernement canadien de diriger la lutte qui permette de garantir aux filles un accès égal à l'éducation. La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant souligne le droit à l'éducation pour tous les enfants. Non seulement l'éducation donne-t-elle aux filles de meilleures perspectives d'avenir, mais selon certaines études, chaque fois que le nombre de femmes éduquées augmente d'un pour cent, le revenu annuel par habitant augmente de 0,3 pour cent. Ce potentiel est le plus important dans les régions touchées par les conflits, où règne souvent une pauvreté extrême. La campagne se terminera en 2015, année où les Nations Unies examineront une dernière fois les objectifs du Millénaire pour le développement, et année du dixième anniversaire de la conférence mondiale sur les femmes à Beijing. Au sujet de Plan Canada Plan Canada fait partie de Plan, un organisme humanitaire international sans appartenance religieuse ni politique voué au développement des enfants. Plan collabore avec 15 millions d'enfants et leurs familles dans 49 pays en développement. L'égalité des genres est la principale ligne directrice de tous ses programmes. Les Canadiens peuvent répondre à l'appel à l'action pour appuyer les filles du monde entier sur le site plancanada.ca. -------- Source : communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/May2008/15/c8832.html