Le sexe dans les médias : obstacle aux rapports égalitaires - La Coalition nationale contre les publicités sexistes salue l'avis du CSF et demande au gouvernement du Québec d'intervenir
MONTREAL, le 12 juin /CNW Telbec/ - "Depuis le temps que les groupes de femmes se mobilisent pour dénoncer la sexualisation de l'espace public, l'avis du Conseil du statut de la femme (CSF) réaffirme ce qui a été dit abondamment par plusieurs groupes, mais rappelle que nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Le Conseil propose des pistes de solutions intéressantes et nous demandons au gouvernement de s'en inspirer et d'agir", déclare Mme Chantal Locat, responsable du Comité de la condition des femmes de la CSQ et coordonnatrice de la nouvelle Coalition nationale contre les publicités sexistes (CNCPS), réagissant à l'avis du CSF "Le sexe dans les médias : obstacle aux rapports égalitaires".
La lutte aux stéréotypes sexistes : une priorité
Dans un mémoire présenté à la Commission parlementaire sur l'avis du Conseil du Statut de la femme, "Vers un nouveau contrat social pour l'égalité entre les femmes et les hommes", la CSQ, membre initiateur de la Coalition, demandait que la lutte aux stéréotypes sexistes soit une priorité. "On ne peut parler d'égalité entre les femmes et les hommes, quand dans la société, dans les médias, on nous renvoie le contraire", affirme Chantal Locat.
Plusieurs groupes se sont aussi mobilisés pour faire la lutte aux stéréotypes sexuels et sexistes, notamment des chercheurs et des groupes de femmes dont La Meute-MédiAction, le Réseau québécois d'action pour la santé des femmes, les Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), la Fédération des femmes du Québec, l'Intersyndicale des femmes dont fait partie la CSQ.
Le gouvernement du Québec doit intervenir
Le gouvernement du Québec doit faire pression sur le gouvernement fédéral pour mieux encadrer la question des stéréotypes sexuels et sexistes dans les médias. "Qu'est-ce que le gouvernement a fait en suivi de la pétition de 20 000 noms déposée à l'Assemblée nationale par la Meute-MédiAction il y a plus d'un an concernant les publicités sexistes ? Rien. Pendant ce temps, les compagnies font de l'argent sur le dos de l'intégrité des personnes, particulièrement sur le dos des femmes et des jeunes filles. Qu'attend-il pour intervenir ?", ajoute la coordonnatrice du CNCPS.
Une coalition nationale contre les publicités sexistes
Depuis plusieurs mois, plusieurs femmes et groupes communautaires et syndicaux se sont rencontrés dans le but de former une nouvelle Coalition nationale contre les publicités sexistes. Ce sont 90 membres à titre associatif et 80 membres à titre individuel qui y ont déjà officiellement adhéré. Le mandat de la CNCPS sera de dénoncer les publicités sexistes et d'en exiger le retrait. Son lancement officiel aura lieu à la fin de l'été.
En terminant, la Coalition remercie le Conseil du statut de la femme de s'être attaqué à cette importante problématique et elle demande au gouvernement et à la ministre Christine St-Pierre de donner les suites appropriées pour enrayer la sexualisation de l'espace public. "Nous considérons cet avis comme un appel au changement, mais nous demeurons profondément convaincus que sans mesures coercitives, les objectifs en matière d'égalité entre les femmes et les hommes relèvent davantage du rêve que de la réalité", conclut Chantal Locat.
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Source : communiqué au
http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/June2008/12/c3301.html