Ban Ki-Moon déclare que les gouvernements, Organisations des Nation Unies, donateurs et société civile doivent agir plus énergiquement en faveur de l’alphabétisation.

Un adulte sur cinq, soit quelque 774 millions d’adultes, ne sait ni lire ni écrire et vit de ce fait coupé de l’énorme masse d’informations écrites qui circulent dans le monde.  Soixante-quinze millions d’enfants ne vont pas à l’école, et des millions de jeunes quittent les bancs de l’école sans avoir acquis le niveau d’instruction nécessaire pour participer de façon productive et active à la vie de leur société.  Ces chiffres sont alarmants à tous égards, aussi bien pour les personnes concernées que pour la société dans laquelle elles vivent; que cet état de choses existe aujourd’hui, dans la société d’information qui est la nôtre, est signe qu’il est urgent de promouvoir l’alphabétisation dans le monde.

Le thème de la Journée internationale de l’alphabétisation de cette année, « Alphabétisation et santé », doit appeler l’attention sur les liens entre les deux.  L’analphabétisme a une incidence directe sur la santé.  Les personnes analphabètes ne peuvent pas lire les étiquettes des médicaments.  Elles ne peuvent donc pas connaître les règles de précaution contre le sida, le paludisme et d’autres maladies infectieuses.  Deux tiers d’entre elles sont des femmes et des filles, à qui reviennent souvent les soins aux parents malades alors qu’elles ne savent probablement rien des services de prévention et d’aide ni comment utiliser les médicaments et d’autres traitements qui sauvent des vies.

Pour augmenter le nombre de personnes sachant lire et écrire, il faudra concevoir des politiques avisées et accroître les investissements.  L’alphabétisation est indispensable pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement touchant la santé maternelle et la lutte contre la propagation du VIH et du paludisme, et pour s’attaquer à quelques-uns des plus grands problèmes de santé publique.  En cette Journée internationale de l’alphabétisation, prenons tous autant que nous sommes –gouvernements, organisations des Nations Unies, donateurs et société civile– la résolution d’agir plus énergiquement.  L’alphabétisation pour tous sera un bien pour tous.