France : Au delà des tabous
Extrait
- Article
de Laurence Albert, 14 août 2008
Peugeot, Danone, mais aussi le Conseil régional de Picardie, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), les organismes de travail temporaire (FAF TT), etc. : longtemps ignorée - sinon franchement taboue -, la lutte contre l'illettrisme est en passe de devenir un sujet crucial pour les entreprises et les collectivités locales. Petit à petit, les « formations de base » ont pris place aux côtés des cursus techniques ou des cours d'anglais dans les plans de formation. « Il y a eu un changement d'attitude quand les entreprises ont réalisé que 1,8 million d'illettrés étaient des salariés », se félicite Marie-Thérèse Geffroy, à la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (Anlci). La publication des statistiques avait suscité un électrochoc en 2005. Quelque 3,1 millions de Français sont considérés comme illettrés : contrairement aux analphabètes, ils ont suivi un cursus scolaire, mais ils ont depuis oublié leurs « fondamentaux » (lire, comprendre ce que l'on lit). A ces difficultés s'ajoutent celles, différentes, éprouvées par 1,4 million d'immigrés qui ne comprennent pas le français. Contrairement aux idées reçues, l'illettrisme, s'il progresse avec l'âge, n'est pas concentré dans les quartiers sensibles. Vingt-huit pour-cent des personnes concernées vivent en zone rurale. Toute la difficulté est donc de parvenir à les détecter pour les convaincre de se former. D'où l'importance des structures de proximité.
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Lutte contre l'illettrisme : mobilisation croissante des entreprises et des collectivités locales
Quelque 3,1 millions de Français sont illettrés, dont plus de la moitié de salariés. Les conseils régionaux et les entreprises ont intensifié leur action, désormais intégrée dans les plans de formation. Mais la détection reste difficile.Peugeot, Danone, mais aussi le Conseil régional de Picardie, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), les organismes de travail temporaire (FAF TT), etc. : longtemps ignorée - sinon franchement taboue -, la lutte contre l'illettrisme est en passe de devenir un sujet crucial pour les entreprises et les collectivités locales. Petit à petit, les « formations de base » ont pris place aux côtés des cursus techniques ou des cours d'anglais dans les plans de formation. « Il y a eu un changement d'attitude quand les entreprises ont réalisé que 1,8 million d'illettrés étaient des salariés », se félicite Marie-Thérèse Geffroy, à la tête de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (Anlci). La publication des statistiques avait suscité un électrochoc en 2005. Quelque 3,1 millions de Français sont considérés comme illettrés : contrairement aux analphabètes, ils ont suivi un cursus scolaire, mais ils ont depuis oublié leurs « fondamentaux » (lire, comprendre ce que l'on lit). A ces difficultés s'ajoutent celles, différentes, éprouvées par 1,4 million d'immigrés qui ne comprennent pas le français. Contrairement aux idées reçues, l'illettrisme, s'il progresse avec l'âge, n'est pas concentré dans les quartiers sensibles. Vingt-huit pour-cent des personnes concernées vivent en zone rurale. Toute la difficulté est donc de parvenir à les détecter pour les convaincre de se former. D'où l'importance des structures de proximité.
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