La pauvreté, ce n'est pas un choix, c'est une décision politique
Une centaine de femmes de la Table régionale des centres de femmes de Montréal métropolitain Laval (TRCFMML) ont participé au rassemblement tenu dans le cadre de la Journée nationale des centres de femmes, le 7 octobre. Certaines d’entre elles ont décrié leur situation inacceptable de pauvreté et d’exclusion dans laquelle elles sont confrontées quotidiennement. Toutes les femmes ont exprimé leur colère face à cette injustice et ont revendiqué auprès des élu-e-s plus de volonté politique à enrayer la pauvreté. Les femmes de la TRCFMML ont particulièrement interpelé Madame Christine St-Pierre, Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Elles lui demandent de se joindre à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion des femmes. Elles veulent que la ministre de la Condition féminine porte leur parole auprès de ses collègues du gouvernement et auprès de l’ensemble de la population et qu’elle s’engage à contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie. Avec cet engagement, nous souhaitons que notre revendication « un revenu décent pour toutes de même que des services publics et des programmes sociaux universels » soit atteinte pour que les femmes soient assurées d’avoir un niveau de vie adéquat.
Au-delà des chiffres, ces femmes qui fréquentent les Centres de femmes vivent concrètement les problèmes qui accompagnent souvent la pauvreté ainsi que ses conséquences : insécurité au quotidien, violence, manque d’alphabétisation, humiliation, isolement, etc. « J’espère toujours que rien ne brise dans la maison », « J’achète toujours des aliments sur le point d’expirer car ils coûtent moins chers »… Ces femmes témoignent de leur enfer privé mais expriment également leur colère et soumettent leurs revendications parce qu’elles considèrent que « la pauvreté, ce n’est pas un choix, c’est une décision politique ».
Plus concrètement, les femmes revendiquent la construction et l’accès à des logements sociaux, la hausse des protections publiques, particulièrement l’aide sociale, l’augmentation du salaire minimum, une tarification sociale des transport en commun afin d’en arriver à la gratuité. Bref, elles veulent « un revenu décent pour toutes de même que des services publics et des programmes sociaux universels ».
La Table régionale des centres de femmes de Montréal métropolitain Laval regroupe 18 centres qui oeuvrent dans plusieurs quartiers montréalais et à Laval. Les centres de femmes sont des ressources féministes où toutes les femmes y trouveront les services et les activités qu’elles cherchent : soutien, accueil, ateliers, écoute, entraide, support, référence, rencontres thématiques, actions citoyennes, défense des droits. Ce sont également des lieux où les femmes brisent leur isolement et tissent des liens de solidarité afin de revendiquer une société juste et équitable.
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Source : Lyse Cloutier - (514) 267-4597