Pour rétablir la citoyenneté des travailleuses et travailleurs « jetables » (en grande partie des femmes)

Pour rétablir la citoyenneté des travailleuses et travailleurs « jetables » (en grande partie des femmes)

Pour rétablir la citoyenneté des travailleuses et travailleurs « jetables » (en grande partie des femmes) Communiqué du 2008-10-07 Le Congrès du travail du Canada exige un débat sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires
OTTAWA – Le Congrès du travail du Canada demande à tous les partis politiques et à tous les candidats et candidates de rétablir le traitement décent des travailleuses et travailleurs étrangers qui viennent au Canada légalement à titre temporaire. Aux termes du Programme des travailleurs étrangers temporaires en vigueur, ils sont pratiquement retenus en otage par leur employeur et ne peuvent compter sur les protections minimales des lois canadiennes sur l’emploi et le travail. On les traitent comme des travailleuses et travailleurs « jetables » : quand l’employeur à fini de s’en servir, ils et elles sont facilement expulsés du pays. « Les familles travailleuses canadiennes sont généralement d’avis que si ces travailleuses et ces travailleurs sont suffisamment qualifiés pour être invités au Canada, ils devraient l’être à titre d’immigrants, comme premier pas vers la citoyenneté. Ils devraient avoir toutes les protections du milieu de travail et devraient pouvoir exercer leurs droits », explique Barbara Byers, vice-présidente exécutive du Congrès du travail du Canada, en nous rappelant que le gouvernement fédéral ne s’est jamais excusé des nombreuses situations de violation et d’exploitation qui ont augmenté au cours des trois dernières années. Il y a plus de 200 000 « travailleurs étrangers temporaires » au Canada. À l’heure actuelle, 59 % sont des femmes. « La plupart de ces femmes ne voient pas le Canada comme un pays d’égalité et de possibilités », dit Byers. « Leur situation les expose aux abus, à l’exploitation et à l’exclusion sociale. Elles savent qu’elles risquent d’être rapatriées si elles se plaignent de ne pas recevoir le salaire promis, des heures excessives de travail, de problèmes de santé et de sécurité ou de logements inadéquats. Leur statut juridique au Canada les empêche de tisser des liens solides avec les gens du pays, parce qu’elles sont virtuellement retenues en otage par leur employeur. » « Les syndicats du monde entier ont désigné le 7 octobre, Journée mondiale pour le travail décent. À titre de leaders, de militantes et de militants syndicaux, nous voulons, au cours de la présente campagne électorale fédérale, souligner la situation précaire des « travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires » au Canada. Le mouvement syndical canadien croit que notre pays a besoin d’une stratégie d’emploi globale axée sur l’avenir. « Il faut satisfaire aux besoins du Canada en matière de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires en réformant notre programme d’immigration plutôt qu’en le contournant pour plaire à certains cercles d’affaires », conclut Byers. Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical, représente 3,2 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations provinciales et territoriales du travail et 130 conseils du travail régionaux. Site web : www.congresdutravail.ca