Des rencontres d'information (objectives et non partisanes) sur la réforme du mode de scrutin pour les groupes communautaires

Des rencontres d'information (objectives et non partisanes) sur la réforme du mode de scrutin pour les groupes communautaires

Une urgence : réformer le mode de scrutin par Jacques Fournier
Chronique mensuelle dans le journal communautaire Point Sud Voici une bonne résolution du Jour de l’An que pourrait prendre le Premier ministre Jean Charest pour 2009 : réformer le mode de scrutin. Ça urge! Le 8 décembre dernier, seulement 57% des québécois ont exercé leur droit de vote. Pourquoi? D’une part, la tenue précipitée de cette élection n’était pas justifiée. D’autre part, de nombreux électeurs croient, avec raison, que « leur vote ne compte pas ». Ce sont, par exemple, des péquistes dans un comté traditionnellement libéral. Ou ce sont des libéraux dans un « château-fort » souverainiste, etc. On pourrait corriger cette iniquité et faire en sorte que « chaque vote compte » si on adoptait un mode de scrutin proportionnel. Cela pourrait impliquer, par exemple, que chaque électeur vote deux fois : une fois pour son député, comme maintenant (disons dans 75 comtés) et une fois pour le parti de son choix, ce qui permettrait, toujours dans le même exemple, l’élection de 50 députés au prorata du deuxième vote. Nous aurions ainsi une Assemblée nationale plus représentative. Le 8 décembre denier, avec seulement 42 % des voix, le Parti libéral a obtenu 53% des sièges. Par contre, l’ADQ, avec 16% des voix, ne se retrouve qu’avec 6% des sièges. Et Québec solidaire, avec 4% des voix, a un seul siège sur 125. Un très grand nombre de pays, dans le monde, jouissent d’un mode de scrutin proportionnel, ce qui est un incitatif à l’exercice du droit de vote. Il y a toutes sortes de formules; la proportionnelle intégrale, la proportionnelle modérée, etc. De nombreuses commissions ont étudié cette question, au Québec, et les politiciens tergiversent, arguant que « le système les a bien servis jusqu’ici » puisque c’est à ce système qu’ils doivent leur siège… Il faudrait « départisaner » cette question en confiant à une assemblée de citoyens et de citoyennes la choix d’un nouveau système, à être entériné par référendum. En attendant, deux espoirs. Premièrement, l’organisme communautaire « Mouvement pour une démocratie nouvelle » (MDN), un organisme non partisan, offre des rencontres « Préparons l’arrivée d’un nouveau mode de scrutin ». On y expose objectivement les avantages et les inconvénients des divers modes de scrutin. Plus il y aura de citoyens et de citoyennes bien informés, plus cela influencera les députés. On peut contacter le MDN à info@democratie-nouvelle.qc.ca et consulter leur site www.democratie-nouvelle.qc.ca Deuxième signe d’espoir : c’est le ministre Jacques Dupuis qui a été nommé ministre responsable de la Réforme électorale. Comme M. Dupuis a déjà exercé cette responsabilité, il est bien au courant du dossier et il pourrait agir rapidement, ce qui permettrait, par exemple, de tenir un référendum à ce sujet en même temps que la prochaine élection québécoise en 2012. Ce ne serait pas trop tôt. Notre système électoral a vraiment besoin d’un gros coup de barre pour le moderniser et le rendre plus représentatif des divers courants de pensée. -30-