Agissez pour contrer les violences sexuelles en République démocratique du Congo

Agissez pour contrer les violences sexuelles en République démocratique du Congo

Les violences sexuelles Largement répandues, elles sont le fait aussi bien des forces gouvernementales que des groupes armés. Un spécialiste international de la santé qui prend en charge des femmes ayant survécu à des viols dans le Nord-Kivu rural a décrit le viol comme une pratique « institutionnalisée » au sein de toutes les forces armées. Les victimes de viol sont parfois menacées de mort si elles cherchent à se faire soigner. Les Maï Maï et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) enlèvent des femmes et des jeunes filles dont ils abusent, les gardant parfois prisonnières. De nombreux viols se produisent de façon spontanée, toutefois on ne saurait ignorer la dimension délibérément ethnique d’un grand nombre de viols commis dans ce conflit (de jeunes femmes considérées comme appartenant à des communautés « du camp opposé » par exemple) ; certains viols sont perpétrés en guise de « châtiment » ou de représailles. Le fait que ni l’armée ni les commandants des groupes armés ne prennent véritablement de mesures pour empêcher ou punir les viols laisse penser qu’au minimum ils ferment les yeux systématiquement sur ce crime, encourageant ainsi de façon implicite sa persistance à grande échelle. La violence contre les femmes défenseures des droits humains De nombreuses défenseures des droits humains ainsi que des membres de leur famille ont été victimes de menaces, d’agressions et, dans certains cas, de viols imputables à des soldats ou à des membres de groupes armés. Les militantes qui se rendent dans des communautés rurales isolées ou qui y travaillent sont particulièrement vulnérables. Protégeons les femmes et les filles congolaises Des mesures doivent être prises sans délai pour protéger les femmes et les jeunes filles congolaises contre le viol et les autres formes de violence sexuelle. Le processus de paix au Kivu et les négociations avec les groupes armés n’ont jusqu’à présent permis aucune avancée pour mettre un terme à ces crimes et déférer à la justice les responsables présumés. Pour maintenir la confiance de la population dans les négociations et instaurer un niveau minimum de sécurité humaine, le programme Amani doit aborder en priorité le viol et les autres formes de violences sexuelles ainsi que les autres violations et atteintes au droit international humanitaire et au droit relatif aux droits humains. Amnistie internationale exhorte toutes les parties au conflit à honorer immédiatement leur engagement de mettre un terme aux attaques contre les civils et à intégrer dans leurs programmes de reconstruction et de développement des projets spécifiques pour rendre justice aux victimes de viol et d’autres formes de violence sexuelle et leur dispenser les soins médicaux nécessités par leur état.

J’AGIS

Soutenez une défenseure des droits humains. Justine Masika Bihamba et sa famille ont besoin de vous. Signez la pétition en page d'accueil : http://www.amnistie.ca/rdc/index.php Le Canada soutient déjà des initiatives en RDC. Mais le fait-il correctement? L’initiative actuelle alors que le Canada verse des contributions au FNUAP pour aider les victimes de violences sexuelles est décriée par beaucoup d’organisations congolaises qui viennent en aide à celles-ci parce qu’il y a trop d’argent allant à l’organisation et pas assez aux victimes. Dites au gouvernement canadien qu’il doit soutenir de façon plus directe les organisations congolaises qui travaillent à aider les victimes. Envoyez une lettre à la ministre de la Coopération internationale, Madame Beverly Oda : http://www.amnistie.ca/content/view/12543/253/ Pour tout savoir : http://www.amnistie.ca/rdc/agissez.php -------- Source : Amnistie internationale, section canadienne francophone - http://www.amnistie.ca/