« Notre honneur: lutter pour la liberté des femmes » - Journée de commémoration des victimes des crimes dits d'honneur
Les crimes dits "d'honneur" sont parmi les pires infamies commises contre des femmes dans le monde. Les prétextes pour assassiner des filles, parfois aussi jeunes que 12 ans, ainsi que des femmes qui ne se soumettent pas au totalitarisme des pères, frères, maris, neveux, fils, beaux-frères ou autres hommes, montrent à quel point l'humanité a encore un long chemin à parcourir. De nos jours, le Vatican et ses évêques excommunient, propagent des sornettes sur le sida, l'avortement et les femmes, tandis que d'autres torturent et tuent pour affirmer leur pouvoir. À l'autre extrême, des proxénètes et des prostitueurs exercent le même pouvoir en achetant et en vendant des femmes et des rapports sexuels comme de la marchandise. Dans tous ces cas, des hommes prétendent avoir le droit de contrôler le corps des femmes. Partout dans le monde, le pouvoir de vie et de mort sur des êtres de sexe féminin est entretenu et soutenu par des dirigeants religieux et civils. Il semble laisser les organismes internationaux de défense des droits de la personne complètement impuissants. Nous soutenons la Campagne internationale contre les crimes d'honneur car notre honneur, nous aussi, c'est de lutter pour la liberté des femmes, où qu'elles soient dans le monde
* Lire l'article intégral: «Notre honneur: lutter pour la liberté des femmes», par Micheline Carrier
* 7 avril, journée contre les crimes d'honneur - En mémoire de Doa et de toutes les victimes de 'l'honneur familial', par le groupe Campagne international contre les crimes d'honneur
Le 7 avril 2007, Doa Khalil Aswad était lapidée et assassinée par des centaines d'hommes à Bashiqa, au nord de l'Irak. Doa avait 17 ans, et le seul « crime » de cette jeune fille kurde yézidie était d'être amoureuse d'un jeune homme arabe sunnite. Les assassins ayant filmé l'horrible et barbare mise à mort de Doa, et les images terribles ayant circulé dans le monde entier, le meurtre de Doa est devenu un symbole de l'horreur des « crimes d'honneur ». Si l'assassinat de Doa est devenu célèbre, ce sont, selon l'ONU, 5 000 femmes et jeunes filles qui sont assassinées chaque années « au nom de l'honneur familial ». Il est difficile de connaître le chiffre réel des crimes « d'honneur », pour plusieurs motifs.
L'auteure présente une (longue) liste partielle de filles et de femmes torturées, assassinées et brûlées au nom "de l'honneur" patriarcal. Cette liste, illustrée de photos de victimes et accompagnée de plusieurs liens vers des articles en différentes langues, ainsi que les prétextes invoqués pour assassiner ces filles et ces femmes sont très troublants. On se dit que tant qu'il y aura une enfant, une adolescente ou une femme victime de ce genre de crime dans le monde (et il y en a dans des pays occidentaux), il faudra se battre vigoureusement et sans compromis contre les pouvoirs religieux qui imposent leur loi criminelle aux pouvoirs civils en se réclamant de Dieu, de Mahomet ou d'Allah.
Lire cette page bouleversante: "En mémoire de Dora et de toutes les victimes de l'honneur familial".
Sisyphe