Une victime de viol privée de justice, envoyez un appel à l'action
Le 21 mai 2004, à Caracas, capitale du Venezuela, ALEXANDRA HIDALGO a été forcée sous la menace d'une arme de sortir de sa voiture. Ses ravisseurs l'ont fait monter dans une camionnette, lui ont bandé les yeux et l'ont conduite dans un lieu isolé. Pendant sept heures et demie, plusieurs hommes, parmi lesquels elle a reconnu son ancien mari, lui ont fait subir des viols et des tortures. Vers 23h30, elle a été reconduite dans le centre de Caracas où elle a été abandonnée, les yeux toujours bandés, devant l'école de sa fille.
Moins de deux mois avant cette agression, Alexandra Hidalgo avait divorcé d'Ivan Sosa Rivero après quatorze ans de mariage; elle avait subi de nombreuses violences physiques, psychologiques et sexuelles. Ivan Sosa Rivero, lieutenant-colonel dans l'armée vénézuélienne, a nié toute participation à l'enlèvement. Quand son ex-femme, face à lui, a affirmé l'avoir reconnu au cours de l'agression, il aurait menacé de les tuer, elle et leurs enfants, si elle parlait.
Malgré cela, Alexandra Hidalgo a trouvé sur le téléphone mobile d'Ivan Sosa Rivero des éléments compromettants qui ont aidé à obtenir son arrestation. Il a été inculpé d'enlèvement, de viol et de complicité de vol de véhicule avec circonstances aggravantes, et incarcéré pendant plus de quatre mois. Il n'a cependant jamais été traduit en justice: ses avocats ont obtenu le report de quatorze audiences. Libéré sous conditions en avril 2005, il est entré en clandestinité. Il n'a pas été repris.
Deux des autres agresseurs ont été condamnés à huit ans de prison; deux autres hommes ont été acquittés et le sixième se cache. Alexandra Hidalgo vit dans la peur de son ex-mari et affirme qu'il a été vu devant son immeuble en avril 2008.
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Tareck El Aissami
Ministerio del Poder Popular para Relaciones Interiores y Justicia,
Av. Urdaneta, Esquina Platanal Edif. Sede MIJ, Piso 1
Carmelitas, Caracas Apartado Postal 1010ª Venezuela
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Ambassade de la République bolivarienne du Venezuela
32, chemin Range
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LETTRE-MODÈLE
Tareck El Aissami
Ministerio del Poder Popular para Relaciones Interiores y Justicia,
Av. Urdaneta, Esquina Platanal Edif. Sede MIJ, Piso 1
Carmelitas, Caracas Apartado Postal 1010ª Venezuela
Monsieur le Ministre,
La violence conjugale est un crime et il est du devoir de l'État d'assurer la protection des femmes et la formation des policiers. Il est de son devoir de lutter contre l'impunité de ceux qui commettent ces crimes.
Je vous écris aujourd'hui au sujet d'Alexandra Hidalgo, qui vit dans la peur depuis son enlèvement, les agressions sexuelles et les tortures subies aux mains d'une bande dans la quelle se trouvait son ex mari, Ivan Sosa Rivero. Ce lieutenant-colonel dans l'armée vénézuélienne a été inculpé d'enlèvement, de viol et de complicité de vol. Mais il n'a jamais été traduit en justice : ses avocats ont obtenu le report de quatorze audiences.
Libéré sous conditions en avril 2005,il est entré en clandestinité. Il n'a pas été repris.
Je vous demande de veiller à ce que les agresseurs présumés d'Alexandra Hidalgo, y compris Ivan Sosa Rivero, soient déférés à la justice. Je suis préoccupé(e) pour la sécurité d'Alexandra Hidalgo et de ses enfants et je vous saurais gré de me tenir informé(e) des mesures que vous allez prendre pour assurer leur sécurité.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'expression de mes
sincères salutations.