La Fédération de qui?

La Fédération de qui?

La Fédération de qui?

Anne-Marie Lortie

La Presse, 12 mai

La Fédération des femmes du Québec (FFQ) a pris position samedi contre l'interdiction du port des signes religieux au sein de la fonction publique et des services publics québécois. Voici deux chroniques, deux points de vue sur ce sujet sensible.

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Porter un voile, pour bien des musulmanes, n'est pas un choix. Des pays entiers l'imposent. Des familles aussi. Ici même, au Québec et au Canada.

Cette réalité, on ne peut l'ignorer. Tout comme on ne peut ignorer les gens qui, à la lumière de telles tragédies, sont mal à l'aise, incertains, devant le sens symbolique du voile islamique. Dans une démocratie égalitaire, cela fait même partie des réactions normales. Et un organisme féministe qui se dit «la voix de toutes les femmes», ne peut y faire la sourde oreille. Ne peut faire semblant que la question se clôt aisément.

Pourtant, c'est ce qu'a fait FFQ - l'organisme fondé en 1966 par Thérèse Casgrain pour défendre les droits des femmes et lutter contre la violence, les inégalités et la discrimination - en adoptant sa position hautement controversée. Tant pis pour les arguments de féministes comme la Québécoise Djemila Benhabib ou la Franco-Iranienne Chahdortt Djavann, qui sont farouchement opposées au voile dans les institutions publiques. Tant pis pour les silencieuses obligatoires. Tant pis pour les laïques agacées.

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La présidente de la FFQ, Michèle Asselin, défend ainsi sa position: si on interdit le voile, les femmes musulmanes seront plus discriminées que jamais. Si on veut les défendre et les intégrer, il faut leur permettre de porter le voile partout.

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Lire l'article intégral : La Presse http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/marie-claude-lortie/200905/12/01-855603-la-federation-de-qui.php