Les femmes sont peu impressionnées par le bilan économique de Stephen Harper

Les femmes sont peu impressionnées par le bilan économique de Stephen Harper

Les femmes sont peu impressionnées par le bilan économique de Stephen Harper

OTTAWA, le 16 juin /CNW Telbec/ - Le plan de relance économique du gouvernement conservateur n'offre pas les infrastructures dont les femmes au Canada ont besoin pour surmonter une crise économique, selon une large coalition d'organisations de femmes.

"Le bilan économique d'hier n'est qu'une preuve supplémentaire du manque de contact que le gouvernement minoritaire de Stephen Harper a avec la réalité des familles à travers le Canada. Autrement, nous aurions davantage entendu parler d'infrastructures et d'initiatives sociales qui font une différence pour les femmes", a affirmé Jody Dallaire de l'Association canadienne pour la promotion des services de garde à l'enfance et parlant au nom de la Coalition spéciale pour l'égalité des femmes et les droits de la personne.

"La réalité est que les projets traditionnels d'infrastructure tels que les ponts et les routes contribuent à créer des emplois dans des secteurs à prédominance masculine. Il n'y a aucune partie de ce bilan économique qui place les femmes dans ces emplois non traditionnels."

Le bilan échoue aussi à identifier des secteurs des infrastructures sociales qui créeraient non seulement des emplois pour les femmes, mais aussi un filet de sécurité sociale plus fort. Par exemple, investir dans les services de garde et les programmes sociaux permettrait aux familles qui travaillent d'avoir une meilleure prise sur le marché du travail. Les familles canadiennes sont présentement confrontées à une crise nationale massive des services de garde à l'enfance parce que le gouvernement conservateur a démantelé les ententes sur les services de garde et les transferts fédéraux pour les services de garde sont en train de s'épuiser.

"Investir de l'argent dans un programme public de services de garde à l'enfance créerait des milliers d'emplois dans un secteur à dominance féminine et assurerait que les femmes ne soient pas pénalisées par la maternité en permettant d'avoir accès au marché du travail", a dit Sue Calhoun de la Fédération canadienne des clubs de femmes de carrières commerciales et professionnelles.

Le refus des Conservateurs de mettre en application une réforme de l'assurance-emploi à un moment où les taux de chômage sont élevés signifie que les femmes qui perdent leur emploi pendant la récession sont encore plus susceptibles que les hommes de ne pas pouvoir avoir accès à l'assurance-emploi. Deux femmes sur trois qui contribuent à l'assurance-emploi ne sont pas admissibles pour en recevoir. Aussi, la plupart des femmes ne sont pas dans une position qui leur permettrait de bénéficier des réductions fiscales et des mesures incitatives censées stimuler la reprise économique, comme les crédits à la rénovation résidentielle.

De plus, la récente adoption du projet de loi C-10 par les Conservateurs a érodé le droit à l'équité salariale pour les travailleuses du secteur public. "Cela ne va pas aider les femmes qui luttent contre la crise économique, bien au contraire !", a affirmé Aalya Ahmad de la Coalition spéciale. "Nous l'avons déjà dit : le bilan de ce gouvernement montre qu'il s'oppose délibérément aux mesures visant à faire avancer l'égalité économique de la moitié de la population."

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Source : Coalition spéciale pour l'égalité des femmes et les droits de la personne ; communiqué au http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/June2009/16/c7009.html