Inventaire des références de livres sur l’éducation et la formation publiés en France 1945-1995

Inventaire des références de livres sur l’éducation et la formation publiés en France 1945-1995

Inventaire des références de livres sur l’éducation et la formation publiés en France 1945-1995 : Pour une étude des discours savants en éducation

Cette étude de Jacky Beillerot (2004) du Centre de Recherche en Education et Formation Université Paris X Nanterre est disponible en téléchargement (gratuit).

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1ère partie : Présentation de l’étude

2e partie : Index hiérarchique des mots des titres

3e partie : Inventaire des références de livres consacrés à l'éducation

 

Présentation (Extraits)

L’élément principal du document est constitué par une base de données répertoriant les références de livres consacrés à l’éducation de 1945 à 1995 [...] L’ensemble du document maintenant proposé comprend 8.266 références et plus de 900 pages, index compris.

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L’éducation a beau être une pratique évidente, humble et commune d’abord, avant même de devenir technique et professionnalisée, elle ne se laisse pas facilement approcher. Où commence-t-elle ? Où finit-elle ? Quels actes et quelles pensées spécifiques la constituent ? Pourquoi est-il moins prestigieux socialement et historiquement parlant de « façonner » des êtres humains que de produire des objets ou de gagner de l’argent ? Comment l’éducation demeure-t-elle largement une affaire de femmes et d’enfants ? Toutes ces questions demeurent, au moment même où l’éducation devient une grande affaire nationale (et pas seulement sous sa forme scolaire) et alors qu’elle reste mal connue et méconnue.

Nous sommes au début du XXIe siècle. Pour autant, en matière d’éducation, nous ne savons, ni sur le plan individuel ni sur le plan social, définir ou mesurer une éducation : il n’est que de voir l’impossibilité économique de connaître ce que représente l’éducation, et pas seulement l’école, dans une société donnée, alors que la connaissance des valeurs ajoutées pour chaque produit ou chaque branche industrielle est acquise depuis longtemps. La multiplication des réformes, des dispositifs, des orientations, des actions de formation et des statistiques montre en permanence qu’en l’affaire, les pouvoirs politiques et administratifs, les autorités pédagogiques guident leurs choix sur des intentions, sur des opportunités et sur ce qui apparaît le bon sens du moment.

Les appels réitérés à faire des bilans, à chercher les effets des mesures, à établir des évaluations, témoignent sans doute d’un changement de perspective vers une plus grande rationalité et une meilleure maîtrise des processus ; mais ces exhortations rendent aussi compte de la pauvreté conceptuelle dans laquelle se déploient tous les efforts : nous sommes devenus davantage capables de chiffrer n’importe quoi, que de dessiner des perspectives raisonnables de changements.

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L’étude présentée dans ce volume est une contribution à la connaissance de l’éducation dans notre société, contribution fragmentaire certes, contribution orientée par la spécificité du matériel traité, mais qui vise cependant à découvrir comment l’éducation s’est organisée, non seulement dans ses actes, mais aussi par ses discours, les uns ne pouvant exister sans les autres.
Rien n’illustre mieux notre ignorance que les livres ! En effet, si nous sommes toujours prompts à polémiquer sur toutes les questions, de l’orthographe aux financements publics, des méthodes actives aux nouvelles technologies, de la place des « oeuvres » à l’insertion, nous sommes moins enclins à savoir comment les opinions se sont construites et transmises, sur une période relativement longue d’un demi-siècle. Certes, notre propos n’est pas celui d’évaluer le poids des idées contenues dans les livres, ni même de s’interroger sur leurs effets. Il fallait d’abord établir un catalogue fiable afin de se livrer à quelques comptages et interprétations.

La base de données, le corpus des mots des titres des livres et les index visaient à construire les instruments d’une recherche dans la lignée aussi bien de l’histoire culturelle que des travaux de lexicologie. Puis est apparue une troisième série de références, celles qui sont regroupées sous les termes de scientométrie, d’infométrie et maintenant plus simplement de bibliométrie.

(extraits des pages 6-8 de la 1ère partie)