La répression des femmes du Québec par la religion: se souvenir
Au Québec, y a 90 ans - c'est court dans l'histoire d'une société - Mgr Louis-Adolphe Paquet dénonçait le féminisme, "un mouvement pervers", qui découlait, selon lui, du déclin des "croyances fondées sur l'autorité divine". Les autorités catholiques n'osent plus tenir ouvertement ce langage, mais le discours de certains intégristes islamistes le rappelle étrangement et s'attire une certaine indulgence de la part de gens qui se prétendent progressistes. L'intégrisme religieux, quelle que soit sa forme, a pour première cible les femmes, le corps et la sexualité des femmes, et cet intégrisme est hanté par la peur que la liberté des femmes mette en péril son pouvoir sur l'humanité. L'intégrisme religieux se manifeste aujourd'hui dans les luttes contre la liberté de choix en matière d'avortement, aussi bien que dans l'emprisonnement de femmes qui descendent dans la rue pour réclamer leurs droits ou pour dénoncer l'obligation de se couvrir des pieds à la tête pour soi-disant protéger "la vertu" des hommes.
Est-il besoin de rappeler le retard que le clergé catholique a imposé à l'évolution des femmes et de la société québécoise par l'influence indue qu'il a exercée pendant des décennies sur le pouvoir politique, les médias, les milieux d'affaires, la société québécoise toute entière. Une réflexion à faire pour les féministes qui seraient tentées de pactiser, au nom du relativisme et d'une térange conception de la liberté de choix, avec l'intégrisme religieux nouveau genre qui se drape dans les chartes des droits et libertés.
Pour raviver notre mémoire collective défaillante et nous mettre dans de bonnes dispositions pour la conférence "Laïcité et égalité: quel projet pour le Québec?", jeudi le 24 septembre à 19h30 (et NON 17h30 comme je l'ai mentionné ailleurs), au Centre St-Pierre, salle 100, 1212, rue Panet, Montréal (métro Beaudry), voici d'abord l'édifiant texte de Mgr Louis-Adolphe Paquet, qui pourrait bien être écrit aujourd'hui par certains antiféministes. On pourra le télécharger en version intégrale en format word sur Sisyphe.
"Le féminisme.
Et pour compléter, on revient à notre époque avec les deux textes suivants d'Élaine Audet:
«Les femmes se souviennent du rôle répressif de l’Église au Québec», par Élaine Audet
Au Québec, beaucoup de femmes se souviennent de la détermination et du courage qu’ont manifesté Marie Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain et les nombreuses délégations de Québécoises qui ont assiégé le Parlement, de 1922 au 25 avril 1940, pour obtenir le droit de vote. Elles ont dû affronter les évêques, les curés et les politiciens qui se donnaient la main pour les stigmatiser, les ridiculiser et nier leur droit à l’autonomie. Lire l'article.
«L'angle politique du débat sur la laïcité», par Élaine Audet
En 2008, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a torpillé le débat sur les accommodements religieux, dits "raisonnables", et s’est félicité dans les médias des recommandations de la Commission Bouchard-Taylor, alors que celle-ci n’avait fait que brasser de l’air pour en arriver en bout de ligne au multiculturalisme de la "laïcité ouverte". La grande majorité des Québécois-es se reconnaissent comme valeurs fondamentales communes l’égalité entre les femmes et les hommes, la primauté du français et la séparation entre l’État et la religion. Pourtant, le rapport Bouchard-Taylor en a fait un manque d’ouverture envers l’immigration, une notion frileuse de notre propre identité. Lire l'article.
Après ces lectures, vous êtes tout à fait prêtes à venir débattre avec nos conférencières (Djemila Benhabib, Christiane Pelchat, Diane Guilbault, Me Julie Latour et Tewfik 2Fik) à la grande conférence que Sisyphe organise jeudi, le 24 septembre, à 19h30, au Centre St-Pierre. Il y a de la place pour tout le monde, pas besoin de réserver.
Plus de détails cette page.
NOTA BENE
Jeunes couples en quête d'égalité, par Marie-Ève Surprenant
Plus que 9 jours pour se prévaloir du tarif de la prévente pour le livre de Marie-Ève Surprenant, coordonnatrice de la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), ainsi que formatrice et conférencière. Vous pouvez aussi l'inviter dans vos groupes. Voir le livre, la description (avec extrait de préface de Francine Descarries) et les conditions de vente à cette page.
Sisyphe - Accueil.
Est-il besoin de rappeler le retard que le clergé catholique a imposé à l'évolution des femmes et de la société québécoise par l'influence indue qu'il a exercée pendant des décennies sur le pouvoir politique, les médias, les milieux d'affaires, la société québécoise toute entière. Une réflexion à faire pour les féministes qui seraient tentées de pactiser, au nom du relativisme et d'une térange conception de la liberté de choix, avec l'intégrisme religieux nouveau genre qui se drape dans les chartes des droits et libertés.
Pour raviver notre mémoire collective défaillante et nous mettre dans de bonnes dispositions pour la conférence "Laïcité et égalité: quel projet pour le Québec?", jeudi le 24 septembre à 19h30 (et NON 17h30 comme je l'ai mentionné ailleurs), au Centre St-Pierre, salle 100, 1212, rue Panet, Montréal (métro Beaudry), voici d'abord l'édifiant texte de Mgr Louis-Adolphe Paquet, qui pourrait bien être écrit aujourd'hui par certains antiféministes. On pourra le télécharger en version intégrale en format word sur Sisyphe.
"Le féminisme.
Et pour compléter, on revient à notre époque avec les deux textes suivants d'Élaine Audet:
«Les femmes se souviennent du rôle répressif de l’Église au Québec», par Élaine Audet
Au Québec, beaucoup de femmes se souviennent de la détermination et du courage qu’ont manifesté Marie Gérin-Lajoie, Idola Saint-Jean, Thérèse Casgrain et les nombreuses délégations de Québécoises qui ont assiégé le Parlement, de 1922 au 25 avril 1940, pour obtenir le droit de vote. Elles ont dû affronter les évêques, les curés et les politiciens qui se donnaient la main pour les stigmatiser, les ridiculiser et nier leur droit à l’autonomie. Lire l'article.
«L'angle politique du débat sur la laïcité», par Élaine Audet
En 2008, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a torpillé le débat sur les accommodements religieux, dits "raisonnables", et s’est félicité dans les médias des recommandations de la Commission Bouchard-Taylor, alors que celle-ci n’avait fait que brasser de l’air pour en arriver en bout de ligne au multiculturalisme de la "laïcité ouverte". La grande majorité des Québécois-es se reconnaissent comme valeurs fondamentales communes l’égalité entre les femmes et les hommes, la primauté du français et la séparation entre l’État et la religion. Pourtant, le rapport Bouchard-Taylor en a fait un manque d’ouverture envers l’immigration, une notion frileuse de notre propre identité. Lire l'article.
Après ces lectures, vous êtes tout à fait prêtes à venir débattre avec nos conférencières (Djemila Benhabib, Christiane Pelchat, Diane Guilbault, Me Julie Latour et Tewfik 2Fik) à la grande conférence que Sisyphe organise jeudi, le 24 septembre, à 19h30, au Centre St-Pierre. Il y a de la place pour tout le monde, pas besoin de réserver.
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Jeunes couples en quête d'égalité, par Marie-Ève Surprenant
Plus que 9 jours pour se prévaloir du tarif de la prévente pour le livre de Marie-Ève Surprenant, coordonnatrice de la Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF), ainsi que formatrice et conférencière. Vous pouvez aussi l'inviter dans vos groupes. Voir le livre, la description (avec extrait de préface de Francine Descarries) et les conditions de vente à cette page.
Sisyphe - Accueil.