Cour supérieure de l'Ontario - Pourquoi Stella appuie le recours judiciaire contre la criminalisation du travail du sexe
Nous félicitons les trois travailleuses du sexe de Toronto qui font un recours judiciaire contre la criminalisation du travail du sexe devant la Cour supérieure de l’Ontario en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés.
Nous sommes un groupe par et pour les travailleuses du sexe qui travaillons depuis 15 ans pour la santé et les droits humains de notre communauté. Nous offrons des services sur la rue, dans les piaules et piqueries, en prison, dans les agences d’escortes, dans les salons de massage et dans les bars de danseuses à tous les jours. Nous avons plus de 6000 contacts par année avec les travailleuses du sexe et, à tous les jours, nous sommes confrontées aux répercussions de la criminalisation du travail du sexe : comment ça rend presqu’impossible de travailler dans un environnement sécuritaire, d’avoir accès à la protection policière, de voir nos droits respectés.
Il est déplorable de constater que certains partisans anti-prostitution utilisent le taux élevé de violence contre nous pour plaider pour la criminalisation de nos clients. Ce genre de criminalisation existe déjà au Canada et n'a rien fait d’autre que de contribuer à l’augmentation de la violence, en plus de contribuer à notre isolement et à celui de notre industrie. Un autre impact, et non le moindre, est la criminalisation de nos bons clients respectueux. Les travailleuses du sexe se retrouvent donc aux prises avec des clients qui peuvent être saouls ou violents, soient des hommes que nous aurions refusés autrement.
Tous ces facteurs contribuent à augmenter la violence que nous subissons. Nous avons d’ailleurs documenté en 2001 le fait que la Ville de Montréal, sous la pression de groupes conservateurs, a procédé à l’arrestation massive de clients, sur une période de trois mois. Durant cette période, les travailleuses du sexe que nous rencontrons nous ont rapporté subir des attaques trois fois plus violentes et cinq fois plus d’actes violents avec arme blanche.
Notre travail – la vente de services sexuels - n’est pas violent en soi. Ce sont les préjugés, les politiques et lois qui criminalisent et répriment nos vies et notre travail qui alimentent et créent cette violence contre nous.
Décriminaliser les métiers du sexe, comme nos consoeurs à Toronto l’expliquent à la cour, permettrait aux travailleuses du sexe de travailler en sécurité et avec dignité. Dit tout simplement, ça protègerait nos vies.
Entrevue audio reliée : Opinion d'Émilie Laliberté, porte-parole de Stella, Radio-Canada, 06.10.2009
Nous sommes un groupe par et pour les travailleuses du sexe qui travaillons depuis 15 ans pour la santé et les droits humains de notre communauté. Nous offrons des services sur la rue, dans les piaules et piqueries, en prison, dans les agences d’escortes, dans les salons de massage et dans les bars de danseuses à tous les jours. Nous avons plus de 6000 contacts par année avec les travailleuses du sexe et, à tous les jours, nous sommes confrontées aux répercussions de la criminalisation du travail du sexe : comment ça rend presqu’impossible de travailler dans un environnement sécuritaire, d’avoir accès à la protection policière, de voir nos droits respectés.
Il est déplorable de constater que certains partisans anti-prostitution utilisent le taux élevé de violence contre nous pour plaider pour la criminalisation de nos clients. Ce genre de criminalisation existe déjà au Canada et n'a rien fait d’autre que de contribuer à l’augmentation de la violence, en plus de contribuer à notre isolement et à celui de notre industrie. Un autre impact, et non le moindre, est la criminalisation de nos bons clients respectueux. Les travailleuses du sexe se retrouvent donc aux prises avec des clients qui peuvent être saouls ou violents, soient des hommes que nous aurions refusés autrement.
Tous ces facteurs contribuent à augmenter la violence que nous subissons. Nous avons d’ailleurs documenté en 2001 le fait que la Ville de Montréal, sous la pression de groupes conservateurs, a procédé à l’arrestation massive de clients, sur une période de trois mois. Durant cette période, les travailleuses du sexe que nous rencontrons nous ont rapporté subir des attaques trois fois plus violentes et cinq fois plus d’actes violents avec arme blanche.
Notre travail – la vente de services sexuels - n’est pas violent en soi. Ce sont les préjugés, les politiques et lois qui criminalisent et répriment nos vies et notre travail qui alimentent et créent cette violence contre nous.
Décriminaliser les métiers du sexe, comme nos consoeurs à Toronto l’expliquent à la cour, permettrait aux travailleuses du sexe de travailler en sécurité et avec dignité. Dit tout simplement, ça protègerait nos vies.
Entrevue audio reliée : Opinion d'Émilie Laliberté, porte-parole de Stella, Radio-Canada, 06.10.2009