Campagne : Halte à la violence contre les femmes. Seize jours d'action contre la violence liée au genre

Campagne : Halte à la violence contre les femmes. Seize jours d'action contre la violence liée au genre

Le groupe le plus touché par la pauvreté est celui des femmes. C'est aussi celui qui a le plus fort potentiel pour mettre fin à la pauvreté. Pour que les stratégies de lutte contre la pauvreté réussissent, elles doivent être axées sur les droits des femmes et la participation active des femmes.
Les femmes sont touchées par la pauvreté de manière disproportionnée, en raison de leur sexe. D’après les estimations des Nations Unies, plus de 70 % des personnes qui vivent dans la pauvreté sont des femmes. Les femmes sont exclues de bien des domaines. Le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) estime que le travail non rémunéré des femmes atteint presque la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial, et cette estimation ne tient pas compte des rapports sur les revenus nationaux qui montrent que les femmes sont exclues des régimes de sécurité sociale et de retraite. Alors que de plus en plus de les femmes occupent des emplois rémunérés, elles sont majoritairement confinées au secteur informel qui ne leur offre que des contrats de travail à court terme ou à temps partiel ou bien des contrats ne respectant ni les droits applicables au travail et ni le droit à une protection sociale. Même lorsqu'elles occupent un emploi officiel, les femmes sont moins rémunérées que les hommes – à l'échelle mondiale, leurs salaires ne représentent que de 73 % à 77 % de ceux des hommes – et elles ne bénéficient pas des mêmes possibilités de promotion. Dans de trop nombreux pays, les femmes et les filles se voient refuser le droit à une véritable éducation et elles ne peuvent pas emprunter ni posséder des titres de propriété, conditions préalables pour sortir de la pauvreté. De plus, les femmes sont absentes des structures décisionnelles qui ont le pouvoir d'élaborer des politiques économiques et sociales. Tant que des obstacles d'ordre social, culturel et économique empêcheront les femmes de participer pleinement à la vie publique, les solutions proposées pour lutter contre la pauvreté n'auront que peu d'effet.

Passez à l'action contre la violence faite aux femmes



En ce qui concerne les femmes, la pauvreté est à la fois une conséquence et une cause de la violence. La violence contribue à maintenir les femmes dans la pauvreté, or les femmes pauvres sont les plus exposées à la violence. Par ailleurs, la pauvreté complique la tâche des femmes qui tentent d’échapper à la violence. L’indépendance économique ne protège pas les femmes de la violence, mais l'accès à des ressources financières est susceptible de renforcer leur capacité à faire de véritables choix. La discrimination et la violence vont souvent de pair, privant les femmes de leurs droits à la santé, à l’éducation, à un logement et à l’alimentation. La pauvreté, en retour, place les femmes et les filles dans des situations où elles sont davantage exposées aux insultes et à la violence. Ainsi se referme le cercle vicieux.

La pauvreté n’est pas qu’un problème de revenus. C'est aussi un problème de sécurité, d'expression et de choix. Les femmes pauvres sont rarement écoutées. La pauvreté se manifeste sous différents aspects et touche les gens de manière différente selon les pays. Certains groupes sont frappés plus durement que d’autres, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. La pauvreté a des répercussions spécifiques sur les femmes en raison de leur rôle dans la société, dans leurs communautés et dans leurs familles.

Cependant, les femmes ne sont pas des victimes passives. Malgré les difficultés auxquelles elles sont confrontées, les femmes s'efforcent de changer leur quotidien. Elles peuvent être des citoyennes et des défenseures des droits humains actives, qui revendiquent leurs droits, s’organisent, exigent justice et demandent des comptes, et qui s'efforcent d'améliorer leur vie et la situation de leurs familles et de leurs communautés. Qu’elles agissent en qualité de défenseures des droits humains, de membres d'une communauté ou de simples citoyen, les femmes sont les acteurs de la société les plus engagés en faveur du changement et ceux qui réussissent le mieux, non seulement pour leur propre famille et leur communauté mais pour l'ensemble de la société. Les exemples, dans le monde, illustrant ces changements ne manquent pas.

Passez à l'action contre la violence faite aux femmes

[Source : Amnesty International http://www.isavelives.be/fr/node/4477 ]