Solidarité internationale contre les violences faites aux femmes

Solidarité internationale contre les violences faites aux femmes

Entre le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard des femmes et le 6 décembre, 20e anniversaire de la tuerie de Polytechnique, Sisyphe publie des articles illustrant divers visages de la violence qui témoigne de solidarité internationale. En voici quelques exemples. On se référera à la page d’accueil pour l’ensemble des textes et des communiqués.

* Soudan - Lorsque les policiers font irruption dans le restaurant bondé de clients, ce soir de week-end qui aurait dû être paisible, ils donnent l'ordre aux femmes qui portent un pantalon de se lever, de faire deux pas en avant et deux pas en arrière, pour s'assurer qu'elles portent bien un pantalon car avec les vêtements traditionnels (pantalons larges sous la jupe), il n'est pas facile d'y voir clair ! "Loubna Al Hussein, condamnée au Soudan pour port de pantalon", par Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des femmes.

* De passage à Kaboul, récemment, Carol Mann a rencontré la vice-ministre des Affaires féminines de l'Afghanistan, Sayeda Mojgan Mostafavi, qui lui a confié notamment, au cours d'une entrevue, que l'État afghan ne donnait pas au ministère les moyens de défendre les droits des femmes. "Droit coutumier et corruption : des obstacles aux droits des femmes afghanes", par Carol Mann, chercheuse en sociologie.

* Afghanistan - Malalai Joya, de passage à Montréal pour faire la promotion de son livre, a déclaré: "Nous voulons immédiatement la fin de cette occupation [de l'Afghanistan] la présence de l'OTAN apporte plus de souffrance que de solution". Et sur la violence contre les femmes afghanes: "Les tribunaux sont un repère de fondamentalistes. Des femmes ont été aspergées d'acide à Kandahar. Qu'a fait le gouvernement Karzaï? Il a proposé aux talibans de se joindre à l'administration..." "Malalai Joya: le visage du courage", reportage de Radio-Canada.

* De l'Algérie, Wassyla Tamzali, avocate et directrice du Collectif Maghreb Égalité, affime que la violence des lois ou de l'État est la première des violences qui structure le cercle infernal de toutes les violences contre les femmes. "C'est la Loi qui installe ou non au coeur des sociétés le statut d'être libre d'un individu et fait naître l'interdit éthique de porter atteinte à son intégrité et à sa dignité." "La Loi de la nation, la première violence contre les femmes", par Wassyla Tamzali.

* Iran - D'Europe, le Réseau international de solidarité avec les féministes en Iran proteste contre l'exécution de combattant-es kurdes par la République islamique d'Iran et estime que c'est l'État le vrai terroriste. "Le régime iranien a légalisé l'absence des droits citoyens et des discriminations religieuses, ethniques et sexistes. Les activités de tous les groupes sociaux et culturels sont illégales." "Protestation contre l'exécution de combattant-es kurdes".

* Belgique - Amnesty International a publié un rapport fort intéressant et bien illustré intitulé "Le piège du genre. Femmes, violences et pauvreté" (novembre 2009). Ce rapport consacre un chapitre aux violences contre les femmes et les filles lors de conflits armés: mauvais traitements, viols, exil, pauvreté, etc. Un survol des diverses formes de violence. "Les femmes victimes des conflits armés", par Amnesty International.

* Canada - Un Canadien progressiste, Tarek Fatah, peu intimidé par l'aplaventrisme de la gauche et de féministes prétendument progressistes devant l'islam politique, dénonce la violence faite aux femmes musulmanes par leur propre communauté: "On ne peut nier que l'islam, dans sa version contemporaine, soit obsédé par la sexualité des femmes et la considère comme un problème capital. Le hijab, le niqab, la burka et la polygamie sont tous des manifestations de cette phobie (...). Les crimes d'honneur ont lieu parce que certains musulmans ont été influencés par leurs mollahs (...) La plupart des mollahs admettent que, selon la Charia, une femme qui a des relations sexuelles consentantes avec un homme hors du mariage mérite d'être fouettée en public ou lapidée jusqu'à la mort par un État ou un tribunal islamique. Ces islamistes ne voient-ils pas comment cette interprétation peut être perçue par les hommes comme une permission de prendre la loi en main ?" Fatah parle ici du Canada. "Comment guérir le 'cancer' des crimes d'honneur", par Tarek Fatah.

  • Un raccourci pour suivre le dossier: la page d'accueil de Sisyphe. Ou téléchargez cette page pour la consulter plus tard.
  • À venir sur Sisyphe cette semaine: inceste, prostitution, Polytechnique, etc. Des textes de Diane Guilbault, Liliane Blanc, Élaine Audet, Micheline Carrier et autres.

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