Remise de la Bourse du 6 décembre 2009 de l'Université de Montréal
Mme Sophie Magnan, étudiante au doctorat en psychologie, a reçu la Bourse du 6 décembre 2009 hier soir au Centre d'exposition de l'UdeM lors du vernissage de l'exposition « Vingt ans d'action », qui témoigne des actions entreprises pour contrer la violence faite aux femmes depuis la tragédie du 6 décembre 1989.
Mme Magnan a reçu cette bourse pour mener à bien son projet de recherche au doctorat qui s'intitule Les défis de la prévention de l'agression sexuelle auprès des jeunes déjà victimisés, sous la direction de Mme Isabelle Daigneault, professeure au Département de psychologie de l'UdeM.
L'agression sexuelle (AS) est un problème global qui n'épargne aucun groupe socioéconomique ou culturel. Bien que les statistiques relatives à la prévalence et à l'incidence de l'AS soient difficiles à cerner et ce, principalement en raison de la diversité des définitions, des méthodologies utilisées dans les études ainsi qu'à la variété des populations à qui elles s'adressent, ce phénomène demeure très alarmant, tant aux États-Unis, au Canada qu'ailleurs dans le monde. La situation est tout aussi alarmante au Québec, puisque l'étude de Tourigny, Gagné, Joly et Chartrand (2006) révèle que 6% des femmes et 3% des hommes québécois rapportent avoir vécu un viol à l'enfance, tandis que 17% des femmes et 9% des hommes rapportent avoir subi une autre forme d'AS.
Les programmes de prévention de l'agression sexuelle (AS) offerts aux enfants contribuent à améliorer significativement leurs connaissances des concepts préventifs, leurs habiletés à reconnaître les touchers inappropriés et à s'autoprotéger, ainsi qu'à accroître leur capacité ou volonté à rapporter une AS. Par contre, peu d'études s'engagent à examiner les effets sous-jacents à l'efficacité des programmes auprès des enfants ayant déjà été agressés sexuellement.
Cette recherche évaluative aspire à connaître les effets du programme de prévention des agressions sexuelles de Viol Secours auprès des adolescentes et adolescents. L'objectif général de l'étude consiste à déterminer les effets à court terme et à moyen terme chez les jeunes ayant participé au programme de prévention comparativement à ceux n'ayant pas participé et ce, selon divers aspects (niveau de connaissances générales sur l'AS, attitudes favorables et défavorables à l'AS, intentions d'agir face à un dévoilement d'AS, et habiletés à identifier à la fois une situation d'AS et la victimisation sexuelle comme telle). De manière plus spécifique, la présente étude propose de tester une hypothèse selon laquelle les bénéfices sous-jacents au programme de prévention seront moins fructueux chez les sujets ayant été victimes d'une agression sexuelle avant l'étude. En revanche, il est attendu que les jeunes ne rapportant pas d'AS avant leur participation au programme s'amélioreront d'avantage à ces niveaux.
À propos de la Bourse du 6 décembre
Le Comité permanent sur le statut de la femme de l'Université de Montréal commémore chaque année la tragédie du 6 décembre 1989 de l'École polytechnique. Afin de soutenir la recherche sur les meilleurs moyens d'enrayer la violence faite aux femmes, le Comité a lancé à l'automne 2005 un programme de bourses auprès des étudiants des cycles supérieurs. D'une valeur de 5 000 dollars, ces bourses sont accordées sur la base de la qualité du dossier scolaire, de la qualité scientifique du projet et de sa pertinence au regard des enjeux liés à la violence faite aux femmes.
Objectifs
Critères d'admissibilité
Mme Magnan a reçu cette bourse pour mener à bien son projet de recherche au doctorat qui s'intitule Les défis de la prévention de l'agression sexuelle auprès des jeunes déjà victimisés, sous la direction de Mme Isabelle Daigneault, professeure au Département de psychologie de l'UdeM.
L'agression sexuelle (AS) est un problème global qui n'épargne aucun groupe socioéconomique ou culturel. Bien que les statistiques relatives à la prévalence et à l'incidence de l'AS soient difficiles à cerner et ce, principalement en raison de la diversité des définitions, des méthodologies utilisées dans les études ainsi qu'à la variété des populations à qui elles s'adressent, ce phénomène demeure très alarmant, tant aux États-Unis, au Canada qu'ailleurs dans le monde. La situation est tout aussi alarmante au Québec, puisque l'étude de Tourigny, Gagné, Joly et Chartrand (2006) révèle que 6% des femmes et 3% des hommes québécois rapportent avoir vécu un viol à l'enfance, tandis que 17% des femmes et 9% des hommes rapportent avoir subi une autre forme d'AS.
Les programmes de prévention de l'agression sexuelle (AS) offerts aux enfants contribuent à améliorer significativement leurs connaissances des concepts préventifs, leurs habiletés à reconnaître les touchers inappropriés et à s'autoprotéger, ainsi qu'à accroître leur capacité ou volonté à rapporter une AS. Par contre, peu d'études s'engagent à examiner les effets sous-jacents à l'efficacité des programmes auprès des enfants ayant déjà été agressés sexuellement.
Cette recherche évaluative aspire à connaître les effets du programme de prévention des agressions sexuelles de Viol Secours auprès des adolescentes et adolescents. L'objectif général de l'étude consiste à déterminer les effets à court terme et à moyen terme chez les jeunes ayant participé au programme de prévention comparativement à ceux n'ayant pas participé et ce, selon divers aspects (niveau de connaissances générales sur l'AS, attitudes favorables et défavorables à l'AS, intentions d'agir face à un dévoilement d'AS, et habiletés à identifier à la fois une situation d'AS et la victimisation sexuelle comme telle). De manière plus spécifique, la présente étude propose de tester une hypothèse selon laquelle les bénéfices sous-jacents au programme de prévention seront moins fructueux chez les sujets ayant été victimes d'une agression sexuelle avant l'étude. En revanche, il est attendu que les jeunes ne rapportant pas d'AS avant leur participation au programme s'amélioreront d'avantage à ces niveaux.
À propos de la Bourse du 6 décembre
Le Comité permanent sur le statut de la femme de l'Université de Montréal commémore chaque année la tragédie du 6 décembre 1989 de l'École polytechnique. Afin de soutenir la recherche sur les meilleurs moyens d'enrayer la violence faite aux femmes, le Comité a lancé à l'automne 2005 un programme de bourses auprès des étudiants des cycles supérieurs. D'une valeur de 5 000 dollars, ces bourses sont accordées sur la base de la qualité du dossier scolaire, de la qualité scientifique du projet et de sa pertinence au regard des enjeux liés à la violence faite aux femmes.
Objectifs
- Accroître les possibilités de formation des étudiantes et étudiants inscrits dans un programme de maîtrise ou de doctorat à l'Université de Montréal;
- Développer ou soutenir des activités de recherche portant sur la violence faite aux femmes.
Critères d'admissibilité
- Être inscrite ou inscrit à un programme de maîtrise ou de doctorat à l'Université de Montréal;
- Contribuer à l'avancement des connaissances dans le domaine de la violence faite aux femmes.