Politique québécoise de lutte à l'homophobie: les organismes LGBT demandent à être intégrés dans la formulation du plan d'action et qu'un financement adéquat des groupes communautaires soit adopté dès le prochain budget
MONTRÉAL, le 17 déc. /CNW Telbec/ - La communauté LGBT et ses alliés félicitent la ministre de la Justice, Madame Kathleen Weil, qui a annoncé le 11 décembre dernier la mise sur pied d'une Politique québécoise de lutte contre l'homophobie qui fait du Québec un leader mondial en la matière. Toutefois, les organismes LGBT demandent à être intégrés au processus de formulation du plan d'action prévu par la ministre et souhaitent que le gouvernement du Québec prévoie dès le prochain budget un financement adéquat afin de montrer le sérieux de son engagement auprès ces communautés.
Les organismes, les syndicats et les chercheurs signataires sont heureux de voir Madame Weil, qui est également la ministre responsable de la lutte contre l'homophobie, et son gouvernement de reconnaitre enfin les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles et transgenres (LGBT) comme des citoyennes et des citoyens à part entière et d'affirmer que les discriminations dont elles sont l'objet dans toutes les sphères de la société sont inacceptables dans le Québec d'aujourd'hui.
Cette politique est importante, car elle reconnait enfin l'homophobie et l'hétérosexisme comme étant les déterminants de l'exclusion sociale des personnes LGBT. Ainsi, le gouvernement a pris l'engagement d'améliorer la situation des minorités sexuelles du Québec.
Cependant, cette politique ne peut, à elle seule, transformer les mentalités, d'où l'importance d'un plan d'action déposé le plus rapidement possible. D'ailleurs, le Comité interministériel, que la ministre désire mettre sur pied, peut d'office utiliser les nombreuses recommandations secondaires inscrites dans le rapport de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) De l'égalité juridique à l'égalité sociale : vers une stratégie nationale de lutte contre l'homophobie publié en mars 2007.
Dans cette optique, les nombreux représentants du Groupe de travail mixte et leurs alliés réitèrent leur demande à la ministre de s'assurer que ses partenaires des différentes composantes des mouvements LGBT de même que les associations syndicales, le milieu de la recherche, la Fédération des femmes du Québec, tout comme les groupes féministes, soient directement impliqués dans les travaux du Comité interministériel. Cette collaboration est essentielle, car elle permettra d'assurer que le plan d'action soit le mieux adapté possible aux besoins et réalités des personnes et organismes des communautés LGBT. D'ailleurs, la ministre a déjà affirmé en conférence de presse que les groupes communautaires LGBT étaient ceux qui connaissent le mieux les réalités, les préoccupations et les besoins des personnes LGBT.
De plus, le gouvernement devrait aussi prévoir de nouvelles sommes dès le prochain budget pour rehausser le financement des organismes communautaires dont la précarité des revenus ne permet pas de desservir adéquatement les membres des communautés LGBT tout en mettant en péril les services déjà offerts. Il devrait aussi, par la même occasion, dégager de nouveaux fonds afin de permettre l'implantation d'organismes dans les régions où l'aide et les services sont inexistants pour les personnes LGBT. Ainsi, le gouvernement indiquerait rapidement qu'il s'engage sérieusement auprès des communautés LGBT et ce, même si le plan d'action n'est pas encore disponible.
Signataires
Les organismes, les syndicats et les chercheurs signataires sont heureux de voir Madame Weil, qui est également la ministre responsable de la lutte contre l'homophobie, et son gouvernement de reconnaitre enfin les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles et transgenres (LGBT) comme des citoyennes et des citoyens à part entière et d'affirmer que les discriminations dont elles sont l'objet dans toutes les sphères de la société sont inacceptables dans le Québec d'aujourd'hui.
Cette politique est importante, car elle reconnait enfin l'homophobie et l'hétérosexisme comme étant les déterminants de l'exclusion sociale des personnes LGBT. Ainsi, le gouvernement a pris l'engagement d'améliorer la situation des minorités sexuelles du Québec.
Cependant, cette politique ne peut, à elle seule, transformer les mentalités, d'où l'importance d'un plan d'action déposé le plus rapidement possible. D'ailleurs, le Comité interministériel, que la ministre désire mettre sur pied, peut d'office utiliser les nombreuses recommandations secondaires inscrites dans le rapport de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) De l'égalité juridique à l'égalité sociale : vers une stratégie nationale de lutte contre l'homophobie publié en mars 2007.
Dans cette optique, les nombreux représentants du Groupe de travail mixte et leurs alliés réitèrent leur demande à la ministre de s'assurer que ses partenaires des différentes composantes des mouvements LGBT de même que les associations syndicales, le milieu de la recherche, la Fédération des femmes du Québec, tout comme les groupes féministes, soient directement impliqués dans les travaux du Comité interministériel. Cette collaboration est essentielle, car elle permettra d'assurer que le plan d'action soit le mieux adapté possible aux besoins et réalités des personnes et organismes des communautés LGBT. D'ailleurs, la ministre a déjà affirmé en conférence de presse que les groupes communautaires LGBT étaient ceux qui connaissent le mieux les réalités, les préoccupations et les besoins des personnes LGBT.
De plus, le gouvernement devrait aussi prévoir de nouvelles sommes dès le prochain budget pour rehausser le financement des organismes communautaires dont la précarité des revenus ne permet pas de desservir adéquatement les membres des communautés LGBT tout en mettant en péril les services déjà offerts. Il devrait aussi, par la même occasion, dégager de nouveaux fonds afin de permettre l'implantation d'organismes dans les régions où l'aide et les services sont inexistants pour les personnes LGBT. Ainsi, le gouvernement indiquerait rapidement qu'il s'engage sérieusement auprès des communautés LGBT et ce, même si le plan d'action n'est pas encore disponible.
Signataires
- Archives gaies du Québec
- AlterHéros
- Bill Ryan, chercheur, Université McGill
- Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
- Centre de solidarité lesbienne (CSL)
- Coalition d'aide aux lesbiennes, gais, bisexuels de l'Abitibi-Témiscaminque
- Coalition des familles homoparentales
- Coalition jeunesse montréalaise de lutte à l'homophobie
- Comité sur les droits des gais et lesbiennes - FTQ
- Comité de défense juridique LGBT
- Confédération des syndicats nationaux (CSN)
- Conseil québécois des gais et lesbiennes
- Fédération des femmes du Québec (FFQ)
- Fonds Gris-Québec
- Québec / Lutte à l'homophobie
- Groupe régional d'intervention sociale Chaudière-Appalaches
- Groupe de recherche et d'intervention sociale de Montréal
- Groupe régional d'intervention sociale de Québec
- Helem Montréal - Protection libanaise
- Jeunesse Lambda
- Réseau des lesbiennes du Québec
- REZO (Action Séro-Zéro)