2ème Biennale Formation-Emploi-Travail 2009 : Employeurs et salariés face à la formation continue

2ème Biennale Formation-Emploi-Travail 2009 : Employeurs et salariés face à la formation continue

Les analyses du Céreq commentées par des acteurs de la formation


La 2ème Biennale Formation-Emploi-Travail organisée par le Céreq [Centre d'études et de recherches sur les qualifications - France] le 3 décembre 2009 était consacrée à la formation continue des salariés. Elle a réuni environ 150 personnes. Cette journée était destinée à présenter plusieurs études récentes conduites au Céreq sur ce thème et à soumettre les résultats à la discussion des acteurs de la formation professionnelle : partenaires sociaux, services de l'État, Régions, organismes de formation, etc. Trois présentations ont ainsi été suivies d'une discussion avec un acteur du champ et d'échanges avec des participants dans la salle.

  1. Pour des PME plus formatrices ? La première intervention a rappelé que les entreprises françaises, tout en étant parmi les plus formatrices en Europe, ont des pratiques contrastées selon leur taille : 1 salarié sur 5 se forme dans les entreprises de moins de 50 salariés pour 1 sur 2 dans les plus grandes. L'absence de besoin et le manque de temps sont les arguments le plus fréquemment avancés par les petites entreprises pour expliquer qu'elles ne forment pas, et non le coût financier induit. Dépourvues de service de formation interne, elles peuvent avoir recours aux OPCA pour les conseiller et les informer. Comment ces derniers peuvent-ils remplir ce rôle ? (Bref n° 251 et notre présentation). (PDF) [...]

  2. La deuxième intervention qui portait sur la question des inégalités selon le genre et l'âge, invitait à repenser certains a priori . Ces inégalités sont en effet indéniables, mais elles sont souvent surdéterminées par le niveau de qualification. Si les femmes ouvrières se forment moins, et notamment les mères, c'est aussi parce qu'elles n'ont pas les moyens de financer les réorganisations de leur vie extra professionnelle parfois induites par la formation (horaires différents, déplacements etc. qui nécessitent de revoir la garde des enfants par exemple). Par ailleurs, favoriser la formation des plus de 50 ans n'est pas nécessairement l'option la plus pertinente. C'est sans doute trop tardif pour les non qualifiés dont les taux d'accès à la formation et les opportunités de carrière diminuent plus précocement. Développer la formation aux âges auxquels les salariés peuvent encore espérer des promotions pourrait être plus judicieux. Or ces âges sont différents selon les catégories socioprofessionnelles (Bref n° 262 et la présentation). (PDF) [...]

  3. La troisième intervention abordait la question du partage des responsabilités dans l'entreprise, en s'interrogeant sur les conditions à mettre en œuvre pour permettre à l'individu d'être acteur de son parcours. Ce questionnement se situe au cœur des préoccupations de l'ANI 2003. Un dispositif d'enquête innovant a permis de mettre en évidence que les entreprises qui mobilisent ces conditions favorables (information des salariés, organisation d'entretiens systématiques, existence d'accords collectifs sur la formation) accroissent les chances d'implication et de formation de leurs salariés, avantages dont bénéficient avant tout les non cadres. Elles sont néanmoins peu nombreuses dans cette configuration : 10,5 % des entreprises offrent de fortes opportunités tout en ouvrant des espaces de délibération individuels et collectifs. On observe que dans ces entreprises, les salariés déclarent plus souvent des besoins de formation non satisfaits suscités par l'ouverture des possibilités qui leur sont offertes. Ces constats attestent que la question de l'appétence pour la formation ne renvoie pas nécessairement qu'à la seule responsabilité individuelle. Bien plus cruciale est la question de savoir comment l'entreprise est susceptible de fournir aux salariés des opportunités de formations et des possibilités de poser des choix en la matière. (Bref n° 260 et la présentation). (PDF) [...]


La table ronde finale était consacrée aux modalités d'évaluation des accords nationaux interprofessionnels de 2003 et 2009. Les débats ont été l'occasion de rappeler les conditions de réalisation de l'évaluation de 2003 et d'envisager celles de l'évaluation à venir [...]

La question des outils nécessaires à l'évaluation a également traversé les discussions. [...]

La table ronde fera l'objet d'un compte rendu plus détaillé disponible prochainement sur le site du Céreq. Les interventions audio sont disponibles à cette adresse.

Cliquez ici pour consulter le numéro de janvier 2010 des Brèves du Céreq.

[Source : http://www.cereq.fr/editobiennale.htm]