Haïti, son drame, son passé et le sort de ses petites filles
On nous montre plus qu'à souhait des images bouleversantes de la tragédie que vit le peuple haïtien depuis le séisme de mardi dernier. Les médias essaient de ne pas trop formuler de critiques et nous répètent que tous les efforts sont faits. On fait valser les millions qui pleuvront sur Haïti pour la "reconstruction" - on verra si les promesses seront tenues. Mais avant de "reconstruire", il y a un million et demi de femmes, d'hommes et d'enfants affamés qu'il faut secourir. On nous rapporte tous les jours, d'une part, que des dizaines de milliers de gens ont soif et ont faim et, d'autre part, que les secours s'organisent. On "s'organise" depuis 7 jours, mais il semble que cela ne se fasse guère sentir chez la population en détresse. On peut constater les limites de notre monde hypertechnologique et industrialisé: il est possible d'aller sur la lune depuis plusieurs décennies, mais on n'arrive pas à porter vivres et eau en quantité suffisante à une population en détresse après 7 jours d'"organisation".
Notre limite d'humanité semble atteinte également au niveau des gouvernants. Le gouvernement du Canada fait semblant de vouloir assouplir les conditions d'accueil de gens éprouvés, alors même que la communauté haïtienne du Canada et du Québec est prête à les accueillir et à les prendre en charge.
Par ailleurs, certains proposent des réflexions que les images pourraient nous faire oublier bouleversantes parce qu'elles nous maintiennent dans l'immédiat visible. Voici des réflexions et des faits à ne pas oublier.
* «Le chaos en Haïti multiplie les dangers qui guettent les filles», par Leslie Scrivener, The Toronto Star. Traduction de Marie Savoie pour Sisyphe
Bien avant que le séisme ne dévaste leur pays, bien avant que les écoles où elles pouvaient être en sécurité ne s’écroulent, les fillettes et les jeunes femmes étaient déjà les personnes les plus vulnérables en Haïti. Au lendemain de la catastrophe, on craint de plus en plus pour la sécurité des filles dans ce pays où des centaines de milliers d‘enfants vivent en quasi-esclavage et où les filles les plus pauvres des bidonvilles de Port-au-Prince sont victimes de viols collectifs. «Nous déployons beaucoup d’efforts pour porter secours à la population, mais il faut prendre des mesures pour protéger les femmes et les fillettes contre la brutalité et les agressions sexuelles, ce qui était déjà difficile en temps normal», a indiqué Gerardo Ducos, chercheur d’Amnistie International pour Haïti. Déjà vulnérables et très exposées à la violence sexuelle, elles perdent leurs lieux-refuges. Lire la traduction.
Version originale en anglais dans The Toronto Star (peut-être sur abonnement).
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