La République dominicaine est le premier pays latino-américain à donner suite à son engagement de faire participer les femmes à la société de l’information à l’échelle du pays. Cet État insulaire des Caraïbes de dix millions d’habitants a promis d’inclure dorénavant une « perspective du genre » dans toutes les initiatives et les politiques en manière de technologie développées par le gouvernement. L’outil que les Dominicains ont choisi pour concevoir et évaluer toutes les politiques publiques est la méthodologie d’évaluation du genre (GEM) d’APC.

« Voilà une très bonne nouvelle pour l’égalité des femmes en République dominicaine », a déclaré Dafne Plou d’APC, qui a formé les responsables des pouvoirs publics au cours d’un atelier de trois jours en novembre. « Et c’est probablement une étape essentielle pour des millions d’autres femmes en Amérique latine car la République dominicaine influence la réflexion des gouvernements latino-américains sur le genre et la technologie dans le cadre du plan régional eLAC2010 ».

Au sujet de GEM

« Tous ceux qui œuvrent pour le développement savent depuis longtemps que la marginalisation des femmes nuit au développement social et économique. Mais ils reconnaissent finalement que la technologie peut avoir un effet transformationnel », a déclaré Chat Garcia Ramilo d’APC qui est co-auteure du manuel GEM. Le GEM offre un cadre et des outils d’évaluation permettant de savoir comment les programmes et les projets de TIC pour le développement améliorent la vie des femmes et change les rôles et les relations de genre dans la famille, les collectivités et la société en général.

Engagement dominicain envers l’égalité de genre

La Commission nationale pour la société de l’information et du savoir (CNSIC en espagnol), Indotel (le régulateur des télécoms de la République dominicaine), le ministère d’État chargé de la condition féminine, le Bureau régional pour la culture en Amérique latine et les Caraïbes (UNESCO) de la Havane, à Cuba, et le Centre de recherche pour l’action des femmes (CIPAF) ont invité le programme des femmes d’APC à dispenser la formation sur le GEM.

Lors de l’ouverture de l’atelier le 16 novembre, José Rafael Vargas, chef d’Indotel et président de la CNSIC, a souligné l’engagement du groupe à « encourager l’entière participation des femmes dans tous les domaines liés au développement des TIC et garantir leur rôle actif dans la formulation des politiques de TIC ».

Il a reconnu « qu’il reste encore beaucoup à faire pour assurer l’égalité des chances entre les hommes et les femmes dans le cadre de la CNSIC » et qu’il appréciait « l’utilisation du GEM et son application dans la conception et l’évaluation des politiques, des programmes et projets publics en matière de TIC ».

« Il est réconfortant de voir que les gouvernements prennent au sérieux les résultats de la recherche et de l’évaluation », déclare Sarah Earl du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). « Qu’il soit utilisé au Nigeria, au Philippines ou en Colombie, le GEM a montré que les femmes peuvent se servir des technologies pour améliorer leur santé, leur éducation, leur revenu et leur autonomisation et ceux de leur famille. Le CRDI est fier d’avoir soutenu cette recherche sur l’évaluation ». Le CRDI a appuyé le GEM depuis son développement initial en 2002.

Pour en savoir plus

Au sujet du GEM: http://www.apc.org/fr/projects/gender-evaluation-methodology

Les manuels GEM en anglais, en français, en espagnol et en portugais peuvent être téléchargés gratuitement de http://www.apc.org/fr/pubs/books/gender-evaluation-methodology

Article dans le quotidien dominicain « El Nuevo Diario » sur l’atelier (traduit par APC) http://elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=175919


Source : http://www.apc.org/fr/node/9750