Action travail des femmes veut améliorer les conditions socioéconomiques des femmes immigrantes diplômées à l’étranger

Action travail des femmes veut améliorer les conditions socioéconomiques des femmes immigrantes diplômées à l’étranger

Dans la foulée de son étude «La reconnaissance des diplômes et des compétences : difficultés et impacts chez les femmes immigrantes», qui dresse l’état de la situation dans ce domaine, Action travail des femmes souhaite insister sur ses recommandations prioritaires visant à améliorer les conditions socioéconomiques des femmes immigrantes diplômées à l’étranger.

Basées sur les témoignages des femmes qui ont participé à la recherche, elles visent à sensibiliser les groupes de femmes et les acteurs concernés à la réalité vécue par ces femmes qui continuent à arriver en grand nombre au Québec.

Action travail des femmes recommande que :
1) … l’analyse différenciée selon le sexe (ADS) soit impérativement appliquée par les acteurs gouvernementaux dans les politiques publiques relatives à l’immigration et à l’intégration socioéconomique des personnes immigrantes. Cette analyse rendra possible la prise en considération des besoins spécifiques des femmes immigrantes, la mise en place des mesures et des outils adéquats de reconnaissance de leurs diplômes, et de rendre véritablement accessibles les mesures d’insertion en emploi.

2) …de l’information de qualité, complète et transparente soit rendue accessible aux femmes immigrantes au sujet du parcours de reconnaissance des diplômes et des compétences acquis à l’étranger et ce, avant le départ ainsi qu’une fois arrivées au Québec. Les femmes immigrantes étant majoritairement plus pauvres que les femmes en général, des mesures doivent également être mises en place pour les aider à surmonter les contraintes financières à l’obtention des équivalences, particulièrement auprès des ordres professionnels.

3) … l’accès pour toutes les femmes immigrantes diplômées à l’étranger à des mesures et à des services efficaces en matière de reconnaissance des acquis et des compétences, sans discrimination fondée sur le statut d’immigration.

4) … les cégeps et les universités offrent des formations qui visent à compléter le cursus académique pour répondre au besoin de formation manquante ou d’appoint des femmes diplômées à l’étranger, plutôt que de les enligner sur une « rediplômation ».

5) … les universités complètent la formation générale de base des intervenantes et des intervenants de première ligne d’éléments de compétence interculturelle, notamment de sensibilisation à la discrimination et au racisme.

6) … une instance regroupant les acteurs du milieu institutionnel et les groupes d’action communautaire soit mise en place pour participer à l'élaboration des mesures et des programmes en reconnaissance des acquis et des compétences dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes.

7) … des femmes immigrantes soient partie prenante aux décisions qui les concernent au sein d’institutions consultatives ou de celles chargées d’élaborer des mesures en reconnaissance des acquis.

Amel Belhassen
Action travail des femmes
www.atfquebec.ca