La ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis, démissionne

La ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis, démissionne


Article diffusé sur Radio-Canada.ca

Helena Guergis quitte le Cabinet


La ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis, a démissionné de ses fonctions vendredi.

En conférence de presse, le premier ministre Stephen Harper a confirmé que des « allégations sérieuses » pesaient sur elle. Il a ajouté que le dossier avait été transféré au commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique ainsi qu'à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Sans dire qu'il avait demandé la démission de Mme Guergis, M. Harper a indiqué que son départ était inévitable. Il a ajouté qu'elle était expulsée du caucus conservateur « en attendant une résolution à cette affaire ».

Le premier ministre Harper a insisté sur le fait que ces allégations ne touchaient aucun autre ministre, député, sénateur ou membre du gouvernement.

C'est la ministre des Travaux publics, Rona Ambrose, qui prendra la relève de Mme Guergis à la Condition féminine.

Peu de détails

Le premier ministre n'a pas voulu aller plus en détail au sujet des allégations visant Mme Guergis. Un journaliste a suggéré qu'elle aurait pu utiliser son poste ministériel pour favoriser les affaires de son mari, l'ex-député conservateur Rahim Jaffer, ce que M. Harper a refusé de commenter, précisant que M. Jaffer était un « citoyen privé ».

Les conservateurs avaient déjà dû réagir jeudi à des allégations de trafic d'influence formulées par un ancien partenaire d'affaires de M. Jaffer. Stephen Harper a martelé vendredi que les allégations selon lesquelles M. Jaffer bénéficiait d'une « porte ouverte » à son bureau étaient fausses.

Dans un courriel transmis à des journalistes avant la conférence de presse, Helena Guergis a affirmé que les neuf derniers mois avaient été très difficiles pour elle.

Son conjoint a en effet été arrêté et accusé, en septembre 2009, d'excès de vitesse, de conduite en état d'ébriété et de possession de cocaïne. Ces accusations ont été abandonnées en échange d'un aveu de culpabilité à une accusation réduite de conduite dangereuse, assorti d'une amende de 500 $.

Mme Guergis est aux prises avec d'autres controverses. Les libéraux ont notamment demandé au commissaire à l'éthique d'examiner de près les conditions d'une hypothèque de 880 000 $ obtenue par la députée de Simcoe-Grey pour acheter une résidence à Ottawa.

La démission de Mme Guergis avait été réclamée une première fois en février dernier, après qu'elle eut piqué une colère à l'aéroport de Charlottetown parce qu'on lui demandait d'enlever ses bottes au contrôle de sécurité. Dans son courriel de vendredi, l'ex-ministre d'État s'est de nouveau excusée pour cet incident, qui avait pris de l'ampleur lorsque deux employés de Mme Guergis avaient fait publier une lettre vantant ses mérites, sans dévoiler leurs liens avec elle.

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[Source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/04/09/001-guergis-depart.shtml]