La FCSQ dénonce les compressions de 65 M$ en éducation

La FCSQ dénonce les compressions de 65 M$ en éducation

Communiqué

Québec, le 17 avril 2010 -  Bien qu’elle accueille favorablement plusieurs aspects du projet de règles budgétaires du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) ne peut que s’objecter vivement aux compressions annoncées.

En effet, la non-indexation des coûts autres que les facteurs de croissance (coûts de système) représente une perte de 15 M$ pour le réseau scolaire. De plus, la mesure de non-remplacement d’un départ sur deux à la retraite qui s’appliquera au personnel administratif du réseau scolaire public, et ce, pour les cinq prochaines années, représente une perte de quelque 700 postes, évaluée à 50 M$. Dans le contexte où les tâches administratives ne cessent de s’alourdir, ces mesures auront des conséquences déplorables sur les services aux élèves en plus de mettre davantage de pression sur le personnel en place, situation qui risque d’augmenter le taux d’absentéisme et de provoquer une perte d’expertise vers le secteur privé.

Réduction de services

En effet, malgré les efforts constants des commissions scolaires pour améliorer l’organisation du travail, le non-remplacement d’une personne sur deux ne peut faire autrement que de créer des problèmes organisationnels qui se traduiront immanquablement par une réduction de la qualité et de la quantité de services offerts aux élèves, à leurs parents et à la communauté en général. En voici des exemples : Services éducatifs : détermination des bassins d’alimentation pour chaque établissement, gestion des admissions et des inscriptions, supervision de l’application du régime pédagogique et des programmes de formation, etc.

  • Ressources humaines : recrutement du personnel des établissements, gestion de la rémunération, vérification des antécédents judiciaires, etc.
  • Ressources matérielles : entretien et réparation du parc immobilier, sécurité des lieux et des personnes, coordination du transport scolaire et des services alimentaires des établissements, etc.
  • Ressources financières : répartition des ressources, suivi budgétaire des établissements, etc.
  • Affaires corporatives : gestion des assurances, des affaires juridiques, des plaintes, etc.


« Si le gouvernement doit absolument faire des compressions dans le milieu de l’éducation pour atteindre son objectif de retour à l’équilibre budgétaire dans cinq ans, qu’il se tourne vers le réseau privé en réduisant ou en gelant son financement public », a déclaré la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard.

La FCSQ demande au gouvernement de financer la totalité des facteurs de croissance tout en maintenant le réinvestissement en éducation. La Fédération souhaite aussi qu’il retire la mesure sur les modalités d’utilisation des surplus accumulés. L’imposition de balises sur l’utilisation des surplus accumulés par les commissions scolaires constitue une atteinte à leur autonomie et au principe de transférabilité des ressources, selon la FCSQ.

« Cette mesure va à l’encontre des modifications apportées à la Loi sur l’instruction publique en 2008 qui reconnaissent aux commissions scolaires des responsabilités accrues dans le contexte d’une gouvernance renouvelée. Les commissions scolaires ont démontré leur capacité à administrer les fonds publics en toute transparence en appliquant un processus de reddition de comptes rigoureux et exigeant, et ce, depuis de nombreuses années », a fait valoir Josée Bouchard.

Diminution du nombre d’élèves par classe

Bien qu’elle soit très bien accueillie par la Fédération du point de vue pédagogique et de la persévérance scolaire, la réduction du nombre d’élèves par classe aura des conséquences qu’il faut prévoir afin de s’assurer qu’elle atteigne l’objectif recherché. Cette mesure occasionnera des demandes d’ajout d’espace dans plusieurs commissions scolaires qui connaissent une croissance de leur clientèle. Il faut donc que le Ministère réponde rapidement à ces demandes qui doivent se réaliser dans un échéancier très serré, soit au plus tard à l’été 2012, afin que les élèves ne subissent pas les conséquences qu’entraînerait un retard de construction.

La FCSQ rappelle aussi au MELS que les commissions scolaires doivent être consultées quant aux modalités d’application des 75 M$ prévus dans le Budget 2010- 2011 pour améliorer l’appariement entre la formation professionnelle et technique afin de répondre aux besoins du marché du travail.

Adoptée aujourd’hui par les membres du conseil général de la FCSQ, la version complète du mémoire sur les règles budgétaires du MELS sera disponible dans les prochains jours sur le site Internet de la Fédération au www.fcsq.qc.ca.

[Source : http://www.fcsq.qc.ca/Presse/Communiques/VoirCommuniques.asp?ID_Communique=411]