En Amérique latine, le web aide a sécuriser l’IVG à domicile

En Amérique latine, le web aide a sécuriser l’IVG à domicile

Pierre Bratschi/InfoSud,
06/04/2010

Vivant pour la plupart dans des pays où l’avortement est illégal, notamment en Argentine, de plus en plus de femmes sud-américaines passent par le web pour interrompre leur grossesse. Une ONG leur vient en aide via Internet.

En Amérique latine, quatre millions de femmes, selon l’OMS, interrompent chaque année leur grossesse illégalement, c’est-à-dire le plus souvent dans des conditions sanitaires précaires, et sans aucune garantie médicale. Conséquences, entre cinq et dix mille d’entre elles perdent la vie chaque année et 400’000 en garderont des séquelles plus ou moins graves. « L’avortement par médicament a sensiblement diminué le danger que signifiait une interruption pratiquée dans la clandestinité. Pour la première fois les femmes disposent d’une méthode sûre et efficace qu’elles peuvent s’administrer elles-mêmes et sans intervention médicale », déclare Susanna Chavez, secrétaire exécutive du consortium latino-américain contre l’avortement dangereux.

Encore faut-il pouvoir se procurer ces médicaments et savoir les utiliser. C’est pourquoi, un autre consortium, le Consortium International pour l’avortement avec médicaments, a décidé de monter un site web (www.womenonweb.org) pour aider les femmes à pratiquer l’avortement en toute sécurité. Cette association de professionnels de la branche (médecins, avocats, représentants de l’OMS, chercheurs) propose ces médicaments seulement dans les pays où ils sont autorisés. Le traitement combine en général deux produits, le misoprostol et la mifepristone. La mifepristone qui est à la base du RU486, la pilule du lendemain, n’est pas autorisée en Amérique latine contrairement au misoprostol qui normalement est prescrit pour se protéger de l’ulcère et des effets secondaires des anti-inflammatoires.

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