La Marche mondiale des femmes et l’anticapitalisme
Nous publions une contribution de Ginette Lewis faite dans le cadre de la journée d’étude "Les défis de l’anticapitalisme", tenue le 15 mai dernier à Québec. Elle décrit le contexte socio-politique qui a conduit à l’apparition de ce grand mouvement qu’est la Marche mondiale des femmes.
La marche mondiale est une lutte systémique, mondiale et globale. Entre 1995 et 2005, trois éléments de la conjoncture ont été déterminants : le processus de mondialisation, le rôle de l’Onu et des ONGs et l’augmentation du mépris et de la violence faite aux femmes.
Le processus de mondialisation
Grâce au mouvement altermondialisation, la situation des femmes est devenue claire. Voici les premières statistiques sur l’écart entre les riches et les pauvres : les femmes représentaient 80% des pauvres et 67% des personnes analphabètes dans le monde. 80% des salarié-e-s à temps partiel sont des femmes. 80% des travailleurs les moins bien payés sont des femmes. Les femmes produisent 80% de la nourriture mais possèdent 1% de la terre. Les femmes font 70% des heures travaillées mais reçoivent 10% des revenus. Les femmes font du travail gratuit à la maison.
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