Sommets du G20/G8 : l’éducation est considérée par les syndicats comme un facteur clé pour soutenir la relance

Sommets du G20/G8 : l’éducation est considérée par les syndicats comme un facteur clé pour soutenir la relance

Les syndicats exhortent les dirigeants à tirer des leçons du passé

Le groupement Global Unions a publié une Déclaration à l’attention des Sommets du G8/G20 organisés ce mois-ci au Canada.

Dans leur message, les syndicats appellent les dirigeants mondiaux à établir un nouveau schéma de réflexion économique ainsi qu’un « nouveau modèle de croissance plus juste, plus durable du point de vue de l’environnement et équilibré entre les régions. »

La Déclaration sera remise par une délégation de dirigeants syndicalistes du G20 à l’hôte canadien des Sommets du G8 et du G20, le Premier Ministre Harper, à Ottawa le 18 juin. Cette présenttaion en prélude de leur participation aux Sommets en fin de mois, dans le cadre desquels Harper jouera un rôle important en définissant l’ordre du jour des négociations.

Le Sommet du G8, qui représente les économies les plus puissantes au monde, se tiendra en Ontario les 25-27 juin et sera immédiatement suivi du Sommet du G20 à Toronto, où les Ministres des finances et Gouverneurs des banques centrales du G20 réuniront les économies industrialisées et en développement afin d’examiner les questions clés affectant l’économie mondiale. Ces deux forums porteront sur le thème suivant : « Reprise et renaissance. »

La « Déclaration syndicale internationale aux Sommets du G20 et G8 en Ontario » (en anglais) invite les gouvernements à élaborer de nouvelles sources de financement, notamment par la création d’une taxe sur les transactions financières, ainsi qu’à « redoubler d’efforts pour lutter contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux ». Ils leur conseillent également de « tirer les leçons du passé », en s’assurant que « le Fonds monétaire international cesse de promouvoir des politiques d’ajustement structurel qui conditionnent l’aide financière à la dérégulation des marchés du travail et à l’affaiblissement de la protection des salariés ».

Dans le message des syndicats, l’éducation est considérée comme un facteur clé pour soutenir la relance. Le document appelle les dirigeants du G8 en particulier à mandater un Comité de haut-niveau qui sera chargé d’élaborer des recommandations en faveur de l’accès à l’Education pour Tous, développer une éducation et une formation professionnelles adaptées, organiser une réunion ministérielle du G20 à ce sujet en 2011 et lancer une Initiative mondiale pour la formation des enseignants.

La déclaration précise que les engagements pris par les Ministres de l’emploi et du travail du G20 en faveur de l’Education pour Tous ne se sont pas traduits par la « mobilisation des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins financiers des pays partenaires à bas revenus ». Par ailleurs, en 2009 « plusieurs gouvernements du G8 ont sensiblement réduit leur budget destiné à l’aide – principalement l’Italie (-31,1 %) et l’Allemagne (-12 %) ».

À cet égard, il est nécessaire de lancer une Initiative mondiale pour la formation des enseignants afin de « mobiliser des ressources financières et humaines pour soutenir des initiatives nationales visant à former des enseignants qualifiés et à offrir à tous une éducation de qualité », et « intégrer les stratégies éducatives dans des politiques de développement plus larges (…) et soutenir les politiques d’assistance visant à lutter contre la marginalisation dans l’éducation ».

[Source : http://www.ei-ie.org/fr/news/show.php?id=1145&theme=ei&country=global]