Genre, médias, diversité et changement : un bilan

Genre, médias, diversité et changement : un bilan

La publication très attendue de l’étude Gender and Media Progress Study (GMPS), qui fait suite à une première enquête menée en 2003 (Gender and Media Baseline Study), a été annoncée officiellement lors du quatrième sommet Genre et médias, organisé par Gender Links à Johannesburg (Afrique du Sud). Il s’agit de l'étude régionale (Afrique australe) la plus complète sur le genre dans les médias.

Cette étude est basée sur l'analyse de plus de 33 000 actualités en Afrique australe. Les données quantitatives, ventilées par genre, démontrent « qui parle », « qui parle de quoi », et « qui crée les nouvelles ». L'analyse qualitative offre de nombreux exemples qui illustrent la façon dont les médias perpétuent subtilement les stéréotypes et renforcent les rôles prescrits par la société aux femmes et aux hommes.

Quelques faits saillants :
  • Il y a eu une légère amélioration de la proportion d'actualités provenant de sources féminines dans les médias (19 % de la couverture médiatique en 2010 comparativement à 17 % en 2003).
  • L'égalité des sexes et la violence entre les sexes (1 % de la couverture médiatique chacun) souffre toujours d'une couverture marginale par rapport à la politique, aux sports et à l'économie.
  • Les femmes sont plus souvent « vues » que « entendues » : les femmes constituent 27 % de toutes les images dans les journaux de la région comparativement à 18 % des sources d'actualités dans la presse écrite.
  • Les journalistes femmes font une différence: les femmes constituent 31 % des sources d'actualités dans les articles écrits par des femmes journalistes dans la région, comparativement à 15 % dans les articles écrits par des hommes.
  • Les voix des femmes sont plus susceptibles d'être entendues dans les domaines suivants : l'égalité des sexes (43 %), la violence envers les femmes (41 %), les enfants (39 %) et le sexe et la sexualité (41 %).
  • Les voix des femmes sont rarement entendues sur des sujets comme le sport (12 %), la politique (13 %), l'économie (15 %) et l'exploitation minière (15 %).
  • Les femmes représentent seulement 27 % des sources dans les actualités sur la violence sexiste : les hommes parlent pour les femmes même sur des questions qui touchent les femmes le plus intimement.
  • La majorité des sources féminines d'actualités provient de la catégorie d'âge de 35 à 49 ans; après l'âge de 65 ans, les voix des femmes disparaissent des nouvelles.
  • Il existe des différences selon les pays: le Lesotho (32 %) a la plus forte proportion de sources féminines d'actualités, suivie par les Seychelles (31 %). Le Mozambique et la Zambie présentent le taux le plus bas (14 %) de sources d'actualités qui sont féminines.

> Consultez le rapport (format PDF, disponible en anglais seulement)