Plus de 300 femmes marchent pour l'équité

Plus de 300 femmes marchent pour l'équité

Un article de Julien Abord-Babin du journal L'Étoile, 28 octobre 2010 

En 2000, plus de 6000 groupes de 163 pays ont participé à la Marche mondiale des femmes qui culmina par une grande manifestation à New York, le 17 octobre. Au Nouveau-Brunswick, l'esprit de cet événement historique est encore bien vivant au sein des groupes féministes, qui ont célébré le dixième anniversaire de la Marche à Fredericton, vendredi dernier.

Si les groupes féministes estiment que la Marche mondiale des femmes a eu un impact positif et a permis de faire progresser plusieurs dossiers, ils n'entendent pas arrêter leurs revendications pour autant et estiment qu'il y a encore beaucoup à faire pour atteindre une véritable égalité entre les sexes. 
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Il est d'ailleurs révélateur que les deux revendications principales de la Marche de cette année soient les mêmes que celles de 2000. Les femmes revendiquent ainsi l'équité salariale et l'élimination de la violence faite aux femmes.
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«Un de nos objectifs en 2000, c'était l'obtention d'une loi pour l'équité salariale pour le public et le privé, rappelle Huberte Gautreau. On a obtenu le public, mais on n'a pas le privé. C'est le plus dur à faire et ça risque d'être encore long.»

Quant à la violence faite aux femmes, elle reste un enjeu toujours aussi préoccupant, malgré l'ajout de ressources au fil des ans. Les maisons de transition, qui visent à aider les femmes victimes de violence, sont ainsi bien mieux financées qu'auparavant, mais, selon Huberte Gautreau, le gouvernement peine encore à s'attaquer aux causes de la violence.
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La nouvelle ministre responsable de la Condition de la femme, Margaret-Ann Blaney, était tout de même présente à la marche pour témoigner son appui aux causes féministes. Sa présence a été appréciée des organisatrices, même si Mme Blaney refuse toujours de s'engager à présenter une loi sur l'équité salariale dans le secteur privé. La position du Parti progressiste-conservateur étant déjà bien connue, les organisatrices ne se sont pas étonnées des déclarations de la ministre.

«Les conservateurs ont toujours refusé de s'engager sur le dossier de l'équité salariale, rappelle Hubert Gautreau. Mais elle (la ministre Blaney) ose maintenant parler d'équité salariale, alors qu'auparavant elle parlait seulement d'écart salarial. C'est un progrès, mais elle ne s'engage pas du tout là dessus.»
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