Le potentiel des Canadiens est-il à risque? : message du président-directeur général du CCA
2 novembre 2010.
Le 30 août, un pas important a été franchi en faveur du développement continu et du renforcement de l’Union européenne : les résultats des tout premiers indicateurs européens de l’apprentissage tout au long de la vie (ELLI) ont été publiés par la fondation allemande qui a appuyé les travaux, et les résultats ont été diffusés par l’intermédiaire du Spiegel, magazine à grand tirage.
Les indicateurs ELLI s’inspirent de l’Indice composite de l’apprentissage (ICA), élaboré au Canada par le Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA), et de sa méthodologie, dont se sert chaque année le CCA depuis cinq ans.
La publication des indicateurs ELLI marque un tournant en Europe, en ce qu’elle souligne concrètement la reconnaissance grandissante du fait que, partout dans le monde, l’éducation et l’apprentissage ne se résument plus à la formation en classe. Tous s’entendent pour dire que les connaissances acquises à la maison, au sein de la collectivité et au travail sont tout aussi précieuses. Les États membres de l’Union européenne disposant dorénavant d’information sur leurs progrès respectifs en matière d’apprentissage tout au long de la vie, ils pourront en outre se comparer aux autres pays et se démarquer et, du coup, favoriser l’amélioration des conditions d’apprentissage à l’échelle du continent.
L’importance de l’ELLI et de l’ICA tient à la possibilité d’évaluer les compétences et l’apprentissage, deux facteurs qui, à n’en pas douter, sont synonymes de productivité, d’innovation et de croissance économique supérieures. Sur le plan individuel, l’éducation et la formation peuvent apporter des avantages substantiels, notamment sur le plan du salaire et de la satisfaction au travail, de l’employabilité et du chômage, ainsi que de la santé et de la qualité de vie.
C’est donc dans le but d’évaluer notre rendement actuel comme catalyseur des progrès à venir du Canada que le CCA a publié en août son « bilan » de l’apprentissage tout au long de la vie au pays de 2005 à 2010. Comme dans toute entreprise humaine, l’amélioration de la situation de l’apprentissage nécessite la mise en œuvre d'évaluations rigoureuses, régulières et franches des progrès accomplis ou non, au cours d’une période donnée, à l’instar des écoles qui publient des bulletins pour noter leurs élèves.
Une des plus importantes leçons tirées de ce bilan quinquennal de l’expérience du Canada sur le plan de l’apprentissage est sans doute que des résultats antérieurs favorables ne sont pas un gage de réussite plus tard. La question fondamentale à cet égard est de déterminer si le Canada travaille à établir des conditions susceptibles d’accroître la compétitivité internationale de notre pays au chapitre des connaissances et de l’apprentissage. Le Canada progresse-t-il suffisamment en matière d’apprentissage tout au long de la vie pour figurer parmi les sociétés qui prospèrent, et non pas celles qui stagnent?
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[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/October2010/26/c5978.html]