Universités : les PPP en recherche inquiètent des chercheurs

Universités : les PPP en recherche inquiètent des chercheurs

La gouvernance des universités dans l’économie du savoir

Cette étude [de l'IRIS] remet en question l’adoption du modèle de la gouvernance entrepreneuriale au sein des universités dans le contexte d’une économie dite du savoir. Les chercheurs y soutiennent, d’une part, que l’économie du savoir consiste en une nouvelle forme d’accumulation capitaliste qui repose sur l’appropriation privée d’un bien public, le savoir, et sur le détournement des institutions où il est « produit ».

D’autre part, nous relevons que la prétendue efficacité sur laquelle repose la réforme de la gouvernance des universités dans le contexte de l’économie du savoir n’est fondée sur aucune recherche empirique rigoureuse. La gouvernance consiste plutôt en une idéologie fondée sur des présuppositions normatives fallacieuses, dont la finalité est de restructurer en profondeur les rapports sociaux et de détourner les ressources publiques – dans ce cas-ci, celles de l’université – au bénéfice d’intérêts privés convergents.

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Un article de Lisa-Marie Gervais du journal Le Devoir, 25 novembre 2010

Des chercheurs de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) s'inquiètent des effets pervers qu'aura le modèle de l'économie du savoir sur les universités. Ils craignent que les partenariats public-privé en recherche ne fassent qu'augmenter inutilement les coûts de gestion et ne détournent les universités de l'une de leurs missions premières, soit de faire de la recherche fondamentale et non de la recherche pour produire des biens commercialisables.

Dans un rapport de recherche intitulé «La gouvernance des universités dans l'économie du savoir» produit en prévision de la rencontre des partenaires sur le financement des universités, les auteurs Éric Martin et Maxime Ouellet arrivent à la conclusion que le discours des universités, qui prétendent qu'elles sont sous-financées, est fallacieux. «Dire que les universités sont en sous-financement est erroné et abusif», soutient Éric Martin. Selon lui, c'est la pierre angulaire de tout le modèle de l'économie du savoir mis de l'avant par les universités et les entreprises privées qui mènera ultimement à légitimer la hausse des droits de scolarité des étudiants.

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