Des chercheuses de l'Université du Nouveau Brunswick ont interrogé 36 femmes de la région qui ont subi de l'intimidation au travail. Ce qu'elles ont appris est étonnant. La principale conclusion des chercheuses, publiée dans une revue spécialisée, est que, après avoir subi de l'intimidation, les femmes ne peuvent pas continuer à travailler comme s'il ne s'était rien passé parce que cela a un effet sur leur santé et sur leurs pratiques de travail… L’approche du travail de ces femmes, leur énergie au travail et leur capacité d'accomplir du travail sont modifiées. Leurs pensées sont absorbées par l'interférence causée par l'intimidation.

Une autre nouvelle recherche, de l'Université Queen, a montré que l'intimidation en milieu de travail peut causer plus de dommages que le harcèlement en raison de la race ou le harcèlement sexiste. Selon cette étude, le harcèlement général en milieu de travail est une forme subtile de mauvais traitement qui masque des motifs sous jacents. Il peut être particulièrement nuisible parce que, contrairement au harcèlement sexiste ou en raison de l'origine ethnique, il n'est pas illégal et les victimes n'ont pas de recours… L'intimidation sera un jour perçue pour ce qu'elle est réellement, c'est à dire une forme de violence répandue, dévastatrice et coûteuse.

Tiré d’une chronique par Elsie Hambrook, la présidente du Conseil consultatif sur la condition de la femme au Nouveau-Brunswick, octobre 2010. http://76.12.152.213/media/acsw/files/Columns%20FR/bullying%20FR.pdf

[Source : NouvELLES, un service du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick, 29 novembre 2010]