Reconstruction d’Haïti, pas sans les femmes
Professeure au Département de travail social et des sciences sociales de l’UQO et directrice de l’ORÉGAND, Denyse Côté est intervenue à de multiples reprises en Haïti dans les dossiers touchant les femmes. Dans Reconstruction d’Haïti, pas sans les femmes paru dans la dernière édition de la Gazette des femmes du Conseil du statut de la femme, elle se dit estomaquée de la cécité des agences responsables des stratégies de reconstruction.
« C’est un pays politiquement complexe, doté d’un gouvernement qui s’occupe très peu de sa population. La communauté internationale endosse le rôle de l’État, affaibli et corrompu, alors que son approche déçoit tout le monde! Je ne peux voir qu’une inconscience profonde pour justifier l’aveuglement des grands acteurs de la reconstruction. La clé du succès saute aux yeux : la population doit être au coeur du processus de reconstruction, avec un préjugé favorable envers les femmes, qui soutiennent l’édifice social. Mais on n’enseigne pas encore cela dans les grandes écoles de sciences économiques! Les notions de développement économique n’incluent pas encore la dimension de genre, les impacts différentiels sur les femmes et les hommes, les budgets “sensibles au genre” qui permettent de mieux évaluer les effets des politiques envisagées. Les féministes – et ceux qui les appuient – se tuent à répéter qu’on doit analyser la portée des décisions sur les populations en amont, pas après! »
> Consultez l'article d'Ariane Émond, Reconstruction d’Haïti, pas sans les femmes, paru dans le journal Gazette des femmes, novembre-décembre 2010
[Source : ORÉGAND, 29 novembre 2010]
« C’est un pays politiquement complexe, doté d’un gouvernement qui s’occupe très peu de sa population. La communauté internationale endosse le rôle de l’État, affaibli et corrompu, alors que son approche déçoit tout le monde! Je ne peux voir qu’une inconscience profonde pour justifier l’aveuglement des grands acteurs de la reconstruction. La clé du succès saute aux yeux : la population doit être au coeur du processus de reconstruction, avec un préjugé favorable envers les femmes, qui soutiennent l’édifice social. Mais on n’enseigne pas encore cela dans les grandes écoles de sciences économiques! Les notions de développement économique n’incluent pas encore la dimension de genre, les impacts différentiels sur les femmes et les hommes, les budgets “sensibles au genre” qui permettent de mieux évaluer les effets des politiques envisagées. Les féministes – et ceux qui les appuient – se tuent à répéter qu’on doit analyser la portée des décisions sur les populations en amont, pas après! »
> Consultez l'article d'Ariane Émond, Reconstruction d’Haïti, pas sans les femmes, paru dans le journal Gazette des femmes, novembre-décembre 2010
[Source : ORÉGAND, 29 novembre 2010]