La condition des femmes au XVIIIe siècle

La condition des femmes au XVIIIe siècle


Invitée : Chantal Thomas, philosophe et historienne, spécialiste du XVIIIe siècle; directrice de recherche au CNRS. Auteure de nombreux essais, entre autres Thomas Bernhard, le briseur de silence, Seuil, 2006; La Reine scélérate, Points, 2009, et de romans, Les adieux à la reine, Seuil, 2002 (Prix Fémina); Le testament d'Olympe, Seuil, 2010.

Il est courant de célébrer dans le siècle des Lumières l'époque du triomphe de la femme et de la reconnaissance de son pouvoir. Si l'on observe de plus près des textes littéraires, des correspondances et mémoires d'alors, on doit constater que naître femme à cette époque n'était pas vraiment une chance. En effet quelles étaient pour une fille les chances de s'instruire ? Elles étaient nulles et il est intéressant sur ce point d'en appeler au témoignage d'une salonnière comme Mme du Deffand. Quant aux possibilités d'une vie libre, ce n'était qu'un fantasme. Les alternatives réelles se résumaient à se marier (à condition d'avoir une dot) ou bien entrer au couvent : sur la vie au couvent nous relirons des passages de La Religieuse de Diderot. Quant au registre du plaisir et de la séduction nous le présenterons à travers le roman des Liaisons dangereuses (Laclos) et celui de Manon Lescaut (abbé Prévost) et plus concrètement à partir de rapports de police sous le règne de Louis XV.
> Date : le jeudi 14 avril 2011, de 19:30 à 21:30
> Contact pour l’événement Les Belles Soirées : infobellessoirees@umontreal.ca / 514 343-2020 / Site Web
> Lieu : UdeM - 3200, rue Jean-Brillant, 3200, rue Jean-Brillant, Montréal